Bourse : pire trimestre depuis 2008

Publié le 30/09/2011 à 16:40, mis à jour le 30/09/2011 à 16:59

Bourse : pire trimestre depuis 2008

Publié le 30/09/2011 à 16:40, mis à jour le 30/09/2011 à 16:59

Par Stéphane Rolland

Photo : Bloomberg

Les marchés canadiens et américains ont creusé plus profondément vendredi le pire trimestre enregistré depuis le quatrième trimestre de l’exercice 2008. Même la note finale déçoit, commente Charles Huot, directeur général, action institutionnelle, de BMO Marchés des capitaux.

Au troisième trimestre, le S&P/TSX à Toronto a reculé de 12,61%. À New York, le S&P 500 a chuté de 14,32%, le Dow Jones a perdu 12,09% et le Nasdaq a effacé 12,91%.

Même le dernier sprint aura déçu, constate M. Huot. Au Canada, les obligations de 10 ans du gouvernement ont surperformé de 20% le S&P/TSX. «Depuis 20 ans, il y a eu six surperformances de cette ampleur, explique-t-il. En moyenne, le S&P/TSX a enregistré un gain de 5% durant la dernière semaine de ces trimestres alors que plusieurs investisseurs rééquilibrent leur portefeuille. Cette semaine le marché n’a progressé que de 1%.»

Le portrait en septembre n’est pas plus réjouissant. Le S&P/TSX a enlevé 8,97% de sa valeur. Le S&P 500 a reculé de 6,76%, le Dow Jones a perdu 6,03% et le Nasdaq s’est déprécié de 6,36%.

La politique dans la mire

Du début juillet à la fin septembre, les marchés ont particulièrement été ébranlés par les dettes publiques. Le virulent débat sur le relèvement du plafond de la dette en juillet aux États-Unis a écorché la réputation de la première économique mondiale.

La firme de notation Standard & Poor’s a abaissé sa note sur la dette à long terme de nos voisins du sud. Les investisseurs ne se seront pas détournés des obligations américaines pour autant : elles sont demeurées une valeur refuge sous le poids du spectre de la récession.

C’est l’inquiétude en provenance de l’Europe qui a assené le plus dur coup aux marchés. Les investisseurs ont craint un défaut de la Grèce. En réponse à la crise grecque, les hommes et les femmes politiques outre-Atlantique ont affiché davantage d’hésitation et de discorde qu’une intervention coordonnée.

«Les investisseurs réagissent mieux aux mauvaises nouvelles qu’à l’incertitude, estime M. Huot. Lorsqu’on sait à quoi s’attendre, c’est plus facile de vivre avec le risque.»

L’économie a aussi donné des signes de ralentissement partout en Amérique du Nord. Durant le trimestre, les spécialistes ne s’entendaient pas pour dire si nous vivions qu’un ralentissement ou une récession. Même l’économie chinoise inquiète alors que la croissance du secteur manufacturier ralentit.

Or, pétrole et dollar

Le pétrole a chuté de 10% en septembre et de 16% au troisième trimestre. L’or a terminé le trimestre avec un gain de 8%, malgré une chute de 11% en septembre.

Le huard a aussi perdu des plumes en fin de trimestre, en passant sous la parité. Par rapport à son sommet du trimestre, le huard a perdu près de 10 cents américains.

À la fermeture, voici l’état de la situation à Toronto et New York :

— Le S&P/TSX glisse de 62 points, ou 0,53 %, à 11 623 points;

— Le S&P 500 trébuche de 28 points, ou 2,5 %, à 1 131 points;

— Le Dow Jones échappe 240 points, ou 2,16 %, à 10 913 points;

— Le Nasdaq dévisse de 65 points, ou 2,63 %, à 2 415 points;

— Le baril de pétrole coule de 3,51 $ US, ou presque 4,27 %, à 78,63 $ US;

— L’once d’or monte de 5,40 $US, ou 0,33 %, à 1 622,70 $ US;

— Le dollar canadien tombe de 1,26 cent US, ou 1,30 %, à 95,31 cents US.

 

 

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