Bourse

Autant à New York qu’à Toronto, les marchés boursiers ont marqué une pause après plusieurs jours de gains.

La Bourse de Toronto a reculé de 0,3 %, freinée par les secteurs des services financiers et des matériaux. L’indice S&P/TSX a terminé la séance à 12 543 points, en baisse de 41 points.

L’action de Bombardier s’est appréciée de 5,6 % après la publication ce matin de résultats conformes aux attentes et la confirmation, durant l’assemblée des actionnaires, du vol inaugural du CSerie d’ici la fin juin.

L’action de BCE a légèrement reculé malgré le dévoilement de résultats qui surpassaient les attentes. Le titre du géant des télécommunications a clôturé à 47,65 $, en baisse de 0,56 %.

Son concurrent Telus, qui dévoilait également ses résultats, a vu son titre s’apprécier de 1,28% grâce à des profits plus élevés que prévu.

À New York, Wall Street a interrompu sa course vers de nouveaux records historiques, malgré une bonne nouvelle dans le secteur de l'emploi américain, certains craignant une fin anticipée de l'aide de la banque centrale américaine (Fed): le Dow Jones a cédé 0,15% et le Nasdaq 0,12%.

Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a reculé de 22,50 points à 15 082,62 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 4,10 points à 3 409,17 points.

L'indice élargi Standard and Poor's 500 a baissé quant à lui de 0,37% (-6,02 points) à 1 626,67 points.

Mercredi, le Dow Jones et le S&P 500 s'étaient hissés à des niveaux jamais vus auparavant, un cinquième record consécutif pour l'indice élargi, tandis que le Nasdaq avait terminé à un nouveau plus haut depuis novembre 2000.

Après avoir oscillé autour de l'équilibre durant une grande partie de la séance, les indices ont adopté une tendance baissière plus nette en fin d'échanges, pour finir en territoire négatif.

"Le marché bruissait de rumeurs sur un possible coup de frein de la Fed", qui inonde les marchés de liquidités depuis des mois, "et ces spéculations ont provoqué une vague d'anxiété qui s'est traduite par une baisse des indices", a expliqué Michael James, de Wedbush Securities, rappelant que le président de la banque centrale américaine Ben Bernanke doit prononcer jeudi un discours à Chicago.

Selon lui, que ces rumeurs soient justifiées ou non, "le fait que le marché ait pu perdre du terrain sur de simples spéculations montrent la nervosité des investisseurs qui parient encore sur la hausse du marché".

D'autre part, la hausse du dollar face aux autres grandes devises mondiales, et notamment face à la devise nippone, a accentué ce mouvement de recul du marché des actions et d'autres actifs risqués, ont noté les experts de Briefing.com.

Le billet vert a dépassé pour la première fois depuis avril 2009 le seuil de 100 yens pour un dollar en deuxième partie de séance, vers 14H00.

Dans la matinée, un ensemble de bonnes nouvelles aux Etats-Unis avait aidé les indices à se maintenir.

Outre les bonnes performances trimestrielles de quelques entreprises, les courtiers ont salué la poursuite de la baisse des nouvelles inscriptions au chômage la semaine dernière aux Etats-Unis, qui ont atteint leur plus faible niveau depuis la mi-janvier 2008.

Le marché obligataire a reculé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 1,813% contre 1,760% mercredi soir et celui à 30 ans à 2,997% contre 2,980% la veille.