L'évaluation actuelle des banques, de 11,9 fois les bénéfices prévus en 2016, est inférieure à la moyenne de 12,7 fois, depuis 17 ans. Ce multiple se rapproche du ratio de 11 fois les bénéfices qui a servi de point d'appui dans le passé, rappelle Kevin Choquette, de Credit Suisse.
TD et Royale, les préférées
La Banque TD (TD, 54,52 $) récolte le plus de recommandations d'achat parce que ses importantes activités américaines devraient bénéficier de la hausse graduelle des taux dans ce pays, où l'économie est moins soumise aux prix des ressources. La banque se restructure pour réduire ses coûts des deux côtés de la frontière d'ici 2017, notamment en fermant des succursales. «Nous avons confiance [dans le fait] que la banque protégera ses promesses de croissance annuelle de 7 à 10 % de ses bénéfices», indique Peter Routledge, de la Financière Banque Nationale.
En période d'incertitude, les analystes se tournent aussi vers la plus grande banque en matière d'actifs, la Banque Royale (RY, 79,46 $). Sa force de frappe et la diversité de ses services devraient lui donner plus de levier pour faire progresser ses revenus et en tirer de meilleurs bénéfices que les institutions équivalentes, dit Mario Mendonca, de Valeurs mobilières TD. La banque renforce aussi depuis longtemps sa gestion de patrimoine, en prévision du ralentissement des prêts.
«Un solide volume de prêts, des marges stables, un levier de rentabilité de 1 à 2 % devraient générer une croissance de 6 à 7 % de ses bénéfices en 2015, supérieure à celle de ses rivales», résume M. Mendonca.