Trop tôt pour se retirer, dit un dirigeant de la Fed

Publié le 29/05/2013 à 15:41

Trop tôt pour se retirer, dit un dirigeant de la Fed

Publié le 29/05/2013 à 15:41

Par AFP

Eric Rosengren [Photo : Bloomberg]

Il serait « prématuré » pour la banque centrale américaine (Fed) de cesser maintenant son programme de rachats d'actifs visant à influencer les taux à la baisse, tant que le chômage ne baisse pas davantage, a estimé mercredi l'un de ses dirigeants, Eric Rosengren.

« Il serait prématuré selon moi d'arrêter maintenant le vaste programme de rachats d'actifs », a indiqué ce membre votant du Comité monétaire de la Fed, ajoutant que cette injection de liquidités dans le circuit financier « devrait continuer jusqu'à ce qu'on voie une amélioration soutenue du marché de l'emploi ».

Président de l'antenne de la Fed de Boston, M. Rosengren prévoit que le taux de chômage, qui est à 7,5% aujourd'hui, tombera « à 7,25%, voire un peu en-dessous d'ici la fin de l'année ».

En septembre 2012, lorsque le taux de chômage était à 8,1%, la Fed a commencé à acheter massivement des titres adossés à des créances hypothécaires puis en décembre également des bons du Trésor à long terme, le tout pour 85 milliards par mois.

En créant de la monnaie, ces rachats complètent la politique de maintien du taux directeur de la Fed a quasi zéro depuis plus de quatre ans.

Aujourd'hui, le taux de chômage est à « un niveau proche du pic de la récession de 1990 », ce qui pour M. Rosengren « ne représente pas un progrès suffisant pour cesser le programme de rachats ».

Il préconise « une réduction graduelle plutôt qu'un arrêt brusque » de l'injection de ces liquidités, si une amélioration du marché du travail intervient « sur plusieurs mois ».

Eric Rosengren enjoint en outre la Fed à porter attention « aux conséquences inattendues » de cette politique monétaire ultra-accommodante, c'est-à-dire aux prix des actions, des logements et d'autres actifs.

Ben Bernanke, le président de la Fed, l'avait remarqué jeudi, avertissant que des taux très bas « maintenus trop longtemps », pouvaient « saper la stabilité financière » et encourager les investisseurs et les gestionnaires de portefeuilles « à la course au rendement en prenant davantage de risques ».

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