Les régimes de pension au Canada comptent davantage d'adhérents, mais sont aussi marqués par des déficits de solvabilité.
Statistique Canada rapporte lundi qu'en 2009, le nombre de participants aux régimes de pension agréés (RPA) a légèrement augmenté avec une progression de 0,2 pour cent. Ce taux de croissance, le plus faible des quatre dernières années, s'est surtout fait sentir dans le secteur public, où la hausse du nombre d'adhérents a été de 2,6 pour cent. Les cotisants du secteur public représentent, pour la première fois, plus de la moitié des adhérents.
Dans le secteur privé, on assiste plutôt à un repli de 2,1 pour cent. Cette diminution s'explique en partie par le secteur de la fabrication qui a enregistré la plus forte baisse au cours de la dernière année. En raison du repli économique, 4,5 pour cent du nombre d'adhérents issus de ce secteur a régressé, affectant principalement des hommes.
En contrepartie, ce sont les femmes qui ont été à l'origine des deux tiers de la progression, à titre de nouvelles participantes à des régimes du secteur public.
Ces adhérentes évoluent principalement dans les administrations publiques, la finance, les assurances, l'immobilier, les services d'enseignement et les soins de santé.
De manière générale, les régimes à prestations déterminées sont les plus courants, avec 75 pour cent. Cela dit, même s'ils trônent toujours, le nombre de participations est en chute. Il y a dix ans, plus de 85 pour cent des régimes étaient de ce type.
Les régimes à cotisations déterminées tendent à supplanter le modèle des prestations déterminées. Au 1er janvier, ils avaient progressé de 2,4 pour cent et étaient davantage concentrés chez les travailleurs du secteur privé.
Au chapitre des cotisations totales des employés et des employeurs, un plafond sans précédent de 53,4 milliards $ a été atteint. Pour 2009, la valeur marchande de ces actifs se chiffrait à 1 098 milliard $, en hausse de 8,0 pour cent par rapport à 2008.
La situation se corse toutefois lorsque l'on aborde la question de la solvabilité. Pas moins de 83 pour cent des RPA accusent un déficit, ce qui signifie que la valeur de leur passif excède celle de leur actif. Par contre, moins de 30 pour cent des RPA voient leur ratio de solvabilité inférieur à 80 pour cent, c'est-à-dire, 80 cents d'actif pour chaque dollar de passif.
Au Canada, près de 6 024 000 travailleurs ont un RPA. Cela représente 39,2 pour cent des employés au pays.