Leurs poches risquent de vite se vider... Photo : DR.

Il semble que l’adage qui veut qu’on ne prête qu’aux riches soit vrai. Du moins pour les entreprises, si l’on en croit une étude de la Fondation de recherche des dirigeants financiers du Canada (FRDFC) commanditée par Ernst & Young.

Cette étude montre, en effet, que les PME canadiennes éprouvent toujours des difficultés à accéder au crédit. Autrement dit, que «le crédit continue d'être beaucoup plus facile à obtenir pour les sociétés qui regorgent de liquidités». Du coup, l’année en cours pourrait être «éprouvante» pour les PME, «faute de financement suffisant pour réussir».

«L'accès au financement est un facteur déterminant pour que les entreprises de plus petite taille puissent encourager l'innovation, attirer les personnes les plus talentueuses, créer des emplois et, dans certains cas, simplement survivre», dit Michael Conway, chef de la direction et président national, de l’association des Dirigeants financiers internationaux (DFI) du Canada. Et d’ajouter : «Les entreprises à la remorque d'un marché marqué par la pénurie de crédit doivent élargir leur horizon pour trouver des possibilités de financement qui leur permettent de faire prospérer leur entreprise et de donner un élan à notre économie».

Selon l’étude, une majorité de ces PME entendent d'ores et déjà se tourner vers la croissance organique — la croissance de leur clientèle et l'augmentation de leurs ventes — plutôt que de mettre l'accent sur les fusions et acquisitions comme source de croissance. Idem, 76% des PME canadiennes envisagent de réduire leurs coûts, d’améliorer leur productivité, ou encore d’assurer de meilleurs flux de trésorerie et de liquidités.