Le boom pétrolier qui a permis au Canada d’éviter le pire en 2009 est en passe de s’achever et, comme un ressac, d'emporter avec lui le dollar canadien.

Ce mois-ci, le huard est descendu à son plus pas niveau en cinq ans, s’échangeant 1,1385 $ pour chaque dollar américain. Cette baisse survient au moment ou le pétrole, le plus important produit d’exportation du pays, a vu sa valeur se déprécier de 30% sur les marchés internationaux. Sans une remontée soutenue du pétrole, le huard pourrait se déprécier d'au moins 4% encore, à 1,18 $ pour sa contre-partie américaine, estiment les deux plus importantes banques du pays, la Royale et la TD.

«Si le cours du pétrole poursuit sa chute, la croissance économique du Canada en sera affectée, dit Shaun Osborne, stratège en chef en matière de devises à la TD. «Toute baisse dans la croissance des investissements dans le secteur de l’énergie aura un effet significatif sur le reste de l’économie», poursuit-il.

La glissade du pétrole, provoquée par une combinaison d’une hausse des stocks et d’une baisse de la demande, est mauvaise pour l’économique du pays. Depuis la récession, la majeur partie des investissements l’ont été dans le secteur énergétique, principalement en Alberta. En août, le surplus commercial du pays s’est transformé en déficit et la croissance économique s’est arrêtée.

La majorité des gestionnaires de devises parient actuellement contre le dollar canadien. Celui-ci s’est déprécié de de 5,5% cette année après une baisse de 6,6% en 2013.

D'après Bloomberg