Les Bourses s'enfoncent après la réélection d'Obama, Bombardier recule

Publié le 07/11/2012 à 09:49, mis à jour le 07/11/2012 à 11:13

Les Bourses s'enfoncent après la réélection d'Obama, Bombardier recule

Publié le 07/11/2012 à 09:49, mis à jour le 07/11/2012 à 11:13

Par Yannick Clérouin

Le président des États-Unis, Barack Obama [Photo : Bloomberg]

Les Bourses accentuent leurs pertes mercredi vers 11h, l'indice Dow Jones chutant de près de 300 points tandis que les investisseurs accueillent tièdement la réélection de Barack Obama à la présidence des États-Unis.

Vers 11h10, l’indice Dow Jones recule de 289 points ou 2,2% à 12957, le Nasdaq recule de 68 points ou 2,2% à 2944. Le S&P 500 laisse tomber 30 points ou 2% à 1397.

À Toronto, le S&P/TSX perd 138 points ou 1 % à 12 227, tandis que le pétrole chute de 3,53$ US à 85,18$ et l'once d'or glisse de 4,60$ US à 1710 $ US. Le dollar canadien recule aussi de 0,43 cents à 1,0034$ US.

«Même si le président Barack Obama a promis que le meilleur reste à venir, d’autres tempêtes politiques sont à prévoir», a écrit mercredi matin Ed Yardeni, président et stratège en chef de Yardeni Research, à New York.

Lisez notre texte Économie: Obama fait face à un défi redoutable

La Bourse de New York avait terminé mardi en nette hausse, dans un marché aux faibles volumes attendant avec impatience l'issue, alors très incertaine, du scrutin: le Dow Jones avait avancé de 1,02% à 13245 points et le Nasdaq de 0,41%, à 3011 points.

La tendance à la baisse «reflète sans doute l'idée répandue qu'il aurait été plus facile pour (le candidat républicain Mitt) Romney que pour (Barack) Obama» de résoudre la question du précipice fiscal», a remarqué Christopher Low, de FTN Financial.

Faute d'accord entre démocrates et républicains d'ici la fin de l'année, des coupes budgétaires et hausses d'impôts doivent en effet entrer automatiquement en vigueur pour réduire le déficit public américain, au risque de saper la fragile reprise économique et de mettre à mal une croissance mondiale encore convalescente. C'est donc 600 G$US de hausses d'impôt et de réductions de dépenses seront automatiquement déclenchées le 1er janvier.

Or, la réélection de M. Obama «n'apporte rien de nouveau en terme de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine ou de dépenses importantes du gouvernement», a souligné Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

De plus, «la situation n'a pas vraiment changé au Congrès» puisque les démocrates conservent leur majorité au Sénat et les républicains gardent la main sur la Chambre des représentant, a ajouté l'expert.

«Tandis que le président est censé essayer de motiver les parlementaires à trouver un consensus pour éviter le mur budgétaire, le marché s'inquiète qu'il n'y parvienne pas. Il n'y aura pas de période de grâce pour lui», a-t-il noté, prévoyant plusieurs séances agitées dans les jours à venir.

Les investisseurs sont aussi nerveux à cause des commentaires du président de la Banque centrale européenne Mario Draghi sur l'Allemagne, a constaté M. Cardillo.

M. Draghi a en effet noté lors d'une conférence bancaire que la situation économique faible dans la zone euro devrait encore durer et que «les nouvelles données publiées montrent que les conséquences de la crise ont atteint l'économie allemande»

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