Le Fonds FTQ s'inquiète du rendement obligataire

Publié le 04/01/2012 à 18:42, mis à jour le 05/01/2012 à 11:50

Le Fonds FTQ s'inquiète du rendement obligataire

Publié le 04/01/2012 à 18:42, mis à jour le 05/01/2012 à 11:50

Par Stéphane Rolland

Le pdg, Yvon Bolduc. Photo : Les Affaires

Alors que les actions donnent des maux de tête aux investisseurs, c’est plutôt le marché obligataire qui préoccupe le Fonds de solidarité FTQ, à plus long terme. Le Fonds identifie ce marché comme le principal défi de ses gestionnaires de portefeuille, a dit son pdg, Yvon Bolduc, en entrevue avec LesAffaires.com, pour le dévoilement des résultats de son premier semestre.

Les obligations représentent près de 30% du portefeuille du Fonds. «Il faudra être vigilant pour notre portefeuille obligataire, a commenté M. Bolduc. Sa gestion demandera beaucoup de doigté, ce ne sera pas facile à gérer.»

Ce commentaire fait écho aux préoccupations de certains gestionnaires et investisseurs qui craignent que les bons rendements du marché obligataire tirent à leur fin. Ceux-ci craignent qu’une augmentation des taux d’intérêt réduise la valeur marchande des obligations, dont les taux d’intérêt seraient moins intéressants par rapport aux nouvelles obligations émises.

M. Bolduc n’anticipe pas d’augmentation des taux d’intérêt à court terme alors que la Réserve fédérale américaine (Fed) a promis de maintenir ses taux à un plancher jusqu’à la mi-année 2013 et que l’Europe tente d’éviter d’aggraver une récession qui semble inévitable. «C’est écrit dans le ciel qu’une hausse des taux surviendra à plus long terme», a répondu le pdg.

Le Fonds a connu un rendement de 0,2% entre les mois de juin et novembre, soit le premier semestre de son exercice 2011-2012, a annoncé la FTQ mercredi soir. La valeur de son action atteint 25,98 $ en date du 30 novembre. En douze mois, le rendement atteint 3,8%. PLUS : Le Fonds bat la Bourse à plate couture

Actions et PME

M. Bolduc est plus «optimiste» pour les entreprises cotées en Bourse. «Il y a encore beaucoup d’incertitudes, mais le bilan des sociétés demeure sain, estime-t-il. La question sera de savoir si la demande sera au rendez-vous.»

M. Bolduc est aussi optimiste pour l’économie du Québec, malgré les nuages qui pointent à l’horizon. Mardi, l’indice PMI-RBC mesurant l’activité manufacturière, a démontré que ce secteur a stagné au dans la province en décembre. Des indices semblables ont pourtant montré une croissance dans le reste du Canada et aux États-Unis.

«On observe une prudence du côté des entreprises en raison de l’incertitude, constate M. Bolduc. Je vois ça comme une preuve de sagesse. Nous n’avons pas observé une augmentation des demandes de fonds d’urgence, comme en 2009. Nos investissements québécois sont solides.»

 

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