«Le culte des actions est en train de mourir», dit Bill Gross

Publié le 01/08/2012 à 10:33, mis à jour le 01/08/2012 à 12:17

«Le culte des actions est en train de mourir», dit Bill Gross

Publié le 01/08/2012 à 10:33, mis à jour le 01/08/2012 à 12:17

Par Yannick Clérouin

Couverture du Business Week du 13 août 1979 intitulée « The Death of Equities ». L'histoire se répète.

«Le culte des actions est en train de mourir.» Bill Gross, le plus important gestionnaire d’obligations du monde et co-chef des placements de Pacific Investment Management (PIMCO), y est allé d’une autre déclaration-choc dans son plus récent billet financier mensuel.

Selon le réputé gestionnaire, les investisseurs devraient remettre en question la bonne vieille philosophie d’acheter des actions dans le but de les détenir à long terme.

Fini, donc, les rendements annuels de 6,6 % (après inflation) que les actions ont procuré depuis cent ans, affirme M. Gross.

Ce taux de rendement, qu’il qualifie d’«aberration historique», ne se reproduira pas de sitôt en raison du ralentissement de l’économie mondiale.

«Si le PIB de l’économie peut seulement produire 3,5 % de plus de biens et services chaque année, comment un acteur du système économique (les actionnaires) peuvent-ils profiter de façon régulière au dépens des autres acteurs (les prêteurs, les travailleurs et les gouvernements)?», demande-t-il.

M. Gross doute que les actions puissent procurer un rendement de 6,6 % comme par le passé quand l’économie croît au ralenti.

Cela dit, la firme que dirige le coloré gestionnaire continue d’investir dans les actions. «Nous croyons que les rendements des différentes catégories de placement seront plus faibles que par le passé, mais nous demeurons convaincus que les actions ont encore un rôle à jouer dans le portefeuille de nos clients»

Les pessimistes se multiplient en page 2

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