Le Brésil alors que tout va mal

Publié le 13/06/2014 à 10:18

Le Brésil alors que tout va mal

Publié le 13/06/2014 à 10:18

Par Jean Gagnon

(Photo: Bloomberg)

Autrefois la coqueluche des investisseurs chez les pays émergents, le Brésil a complètement perdu cet attrait depuis quelques années. Aujourd’hui, les critiques et les manifestations abondent contre les choix politiques en matière de gestion économique, et le pessimisme est prédominant. Mais pour certains, cela est aussi annonciateur de changement.

Depuis la fin des années Lula (le président Luiz Inacio Lula da Silva a dirigé le Brésil de 2003 à 2011), la situation économique n’a cessé de se détériorer. Et la bourse brésilienne en fait foi.

Durant l’ère Lula, le taux de croissance annuel de l’économie a été de 7,5 % et l’indice boursier Ibovespa est passé de 10000 à 70000. Mais aujourd’hui, le taux de croissance n’est plus que de 2 %, l’inflation a repris sa place, et l’Ibovespa ne cote plus que 55000 alors que la majorité des indices boursiers à travers le monde ont connu des hausses spectaculaires au cours des dernières années.

Parce que l’atmosphère est si morose, Mark Kiesel, directeur adjoint des placements chez PIMCO, annonçait le mois dernier que le Brésil allait redevenir un de leurs favoris chez les pays émergents, rappelait l’agence Bloomberg à la veille du coup d’envoi de la Coupe du monde de soccer. « Un moment vient où il faut prendre le chemin le moins fréquenté parce que toutes les mauvaises nouvelles sont incorporés dans les prix des actifs financiers », écrivait alors M. Kiesel.

De plus, le Brésil présente toujours certains facteurs très intéressants pour les investisseurs, soit une abondance de ressources naturelles, une démographie favorable et un gouvernement démocratique.

Des élections présidentielles approchent. Elles se tiendront le 5 octobre. La présidente Dilma Roussef devra regagner la confiance des brésiliens. Pour y arriver, Mark Kiesel croit qu’elle devra recentrer la gestion économique afin d’optimiser l’affectation des ressources dès que la poussière sera retombée dans les stades où se tiendront les matches de la Coupe du monde.

Place au foot

Mais pour bien des brésiliens au cours du prochain mois l’attention se portera ailleurs que sur la question électorale.

Le tournoi de la Coupe du monde de soccer a débuté hier par une victoire du Brésil sur la Croatie au pointage de 3 à 1. Il ne faut pas s’en étonner, car la Seleçao, l’équipe brésilienne, est la favorite des preneurs aux livres pour remporter les grands honneurs de la compétition.

C’est qu’en plus de regorger de talents exceptionnels sur le terrain, la Seleçao a aussi l’occasion de jouer à domicile. Malgré la grogne populaire qui se fait entendre partout à cause de l’état de l’économie, il s’agirait néanmoins d’un avantage important, disent des experts. « Imaginez, même les bleus (l’équipe de France) ont gagné lorsque le tournoi a eu lieu en France en 1998 », me rappelait récemment à la blague un ami européen connaisseur de soccer. L’Allemagne et l’Argentine avaient fait de même en 1974 et 1978.

 

 

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