[Photo : Bloomberg]
Le Québec a recommencé à perdre des emplois en juillet, tout comme l’ensemble du pays.
Les plus récentes données de Statistique Canada révèlent la disparition de 29 000 postes dans la province le mois dernier. Le taux de chômage a cependant reculé de 0,1 point de pourcentage, à 7,6 %. C’est qu’un peu plus de 35 000 personnes ont jeté l’éponge en juillet et cessé de chercher du travail.
Au total, le Québec a vu 35 600 emplois à temps partiel partir en fumée, pendant que 6 800 individus trouvaient un poste à temps plein.
Pour l’ensemble du pays, 30 000 emplois ont été éliminés, et le taux de chômage a augmenté de 0,1 point de pourcentage, à 7,3 %.
C'est nettement sous le consensus des économistes sondés par Bloomberg, qui fixait une cible de création de 8 000 emplois.
Seule note positive au tableau pour le Canada, la création de 21 300 emplois à temps plein met un peu de baume et efface en partie les 51 600 postes à temps plein éliminés.
Seule l’Île-du-Prince-Édouard a connu une création d’emploi en juillet, pendant que la Colombie-Britannique, le Manitoba et Terre-Neuve-et-Labrador ont connu le même sort que le Québec. La situation a peu changé pour les autres provinces.
Les baisses d'emploi observées en juillet sont survenues dans le commerce de gros et de détail, les services professionnels, scientifiques et techniques, les administrations publiques et dans les ressources naturelles.
Des créations d’emplois dans les secteurs de l’information, de la culture et des loisirs, dans la finance, l’assurance et l’immobilier ont contrebalancé la situation.
D'autres déceptions à venir
Chez Desjardins Études économiques, on ne s’étonne pas trop de la situation. « La perte de 30 400 emplois survenue en juillet est en fait la continuation du ralentissement entamé en mai dernier », souligne Benoit P. Durocher, économiste principal. Cela porte le total des pertes d’emploi pour les trois derniers mois à 15 400, précise ce dernier.
Mais les sondages de Statistique Canada affichent une certaine volatilité, prévient-il. Ainsi, la création moyenne d’emploi se situe autour de 25 000 par mois depuis mars, et ce niveau semble même élevé si l’on tient compte des difficultés économiques mondiales. « Dans ces conditions, il y a toujours de la place pour que les prochains mois demeurent marqués par des résultats décevants au chapitre de l’emploi », conclut M. Durocher.
