L'économie du Québec redémarre lentement

Publié le 24/03/2011 à 11:25

L'économie du Québec redémarre lentement

Publié le 24/03/2011 à 11:25

Par Olivier Schmouker

Les exportations peinent à retrouver leur élan d'avant récession. Photo : DR.

Le produit intérieur brut aux prix du marché (PIB) du Québec a connu une croissance de 0,3% en termes réels au dernier trimestre de 2010. Du coup, si l’on regarde l’ensemble de l’année 2010, la progression a été de 2,8%. Pendant ce temps, celle de l’ensemble du Canada était de 3,1%, selon l’Institut de la statistique du Québec…

Sur une base annuelle, tant au Québec qu’au Canada, la croissance du PIB en 2010 a principalement découlé de la demande intérieure finale et en partie de la reconstitution des stocks, alors que le solde du commerce extérieur a affiché une forte détérioration.

Une demande intérieure en forte hausse

En 2010, la demande intérieure finale (+4,5%) a fortement crû comparativement à 2009, où elle s’élevait de 0,6%. Les dépenses personnelles de consommation, ainsi que l’investissement des entreprises, ont sous-tendu cette évolution.

Les dépenses personnelles de consommation en biens et en services en termes réels (+3,7%) ont augmenté beaucoup plus substantiellement en 2010 qu’en 2009 (+0,9%). Cette hausse est provenue plus des biens (+4,2%) que des services (+3,3%), en particulier pour les dépenses en biens durables (+7,9%) et semidurables (+6%). Les dépenses en biens non durables (+1,7%) ont crû, eux aussi, plus rapidement qu’en 2009. Sur une base trimestrielle, après une croissance de 1,7% au premier trimestre et une pause (-0,2%) au deuxième, les dépenses personnelles en biens et en services ont affiché une progression de 1,3% aux troisième et quatrième trimestres.

L’investissement en capital fixe (+9,3%) s’est redressé nettement, après un recul de 4,3% en 2009 ; les entreprises (+9,3%) ainsi que les administrations publiques (+8,9%) ont contribué à ce résultat. L’investissement des entreprises en construction résidentielle a connu une poussée de 14,9%, celui en machines et en matériel, de 7,8%, pendant que celui en construction non résidentielle a augmenté de 0,9%. En 2009, ces trois composantes évoluaient à la baisse. Au dernier trimestre de 2010, l’investissement des entreprises en machines et en matériel (+4,6%) a crû pour un sixième trimestre d’affilée, tandis que l’investissement en construction résidentielle (–2,6%) a fléchi, après cinq trimestres à la hausse, et que celui en construction non résidentielle (–1,3%) a connu une deuxième baisse consécutive.

Le commerce extérieur encore en difficulté

Le déficit du commerce extérieur en termes réels s’est détérioré en 2010, pour se chiffrer à 31,3 milliards de dollars, après les 20,9 milliards de 2009. Le déficit survenu en 2010 est provenu d’une hausse des importations (+7%) nettement supérieure à celle des exportations (+0,3%). Au quatrième trimestre, le déficit s’est fait toutefois moins élevé qu’au troisième puisque la hausse des exportations a surpassé celle des importations. Il est ainsi passé de 35,3 milliards de dollars au troisième trimestre à 30,7 milliards au quatrième.

Après avoir connu une baisse au troisième trimestre, les exportations de biens et services ont augmenté de 5,1% au quatrième, dont des hausses de 8% pour les exportations internationales et de 1% pour les exportations interprovinciales. Les importations totales (+1,3% au quatrième trimestre) ont affiché un sixième trimestre de suite d’augmentation, dont une de 0,4% au troisième trimestre.

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