L’action perdait 1 cent, ou 1,22%, à 81 cents à la Bourse de Toronto en début d’après-midi. (Photo: Shutterstock)

La reprise des activités du distributeur alimentaire Colabor résiste à la hausse des taux d’intérêt. L’entreprise basée à Boucherville a cependant puisé dans son compte en banque pour financer cette accélération.

La société a dévoilé que les flux de trésorerie liés aux opérations sont en territoire négatif de 700 000 $ au quatrième trimestre tandis que l’entreprise avait généré 9 millions de dollars (M$) à la même période l’an dernier.

Le chef des finances, Pierre Blanchette, a expliqué que l’entreprise avait dû augmenter son fonds de roulement pour financer l’accélération de ses activités, lors d’une conférence téléphonique, jeudi, visant à discuter du plus récent résultat trimestriel. «Le volume des ventes est très élevé.»

Le président et chef de la direction, Louis Frenette, a mentionné que la demande demeurait forte de la part des restaurateurs, malgré la hausse des taux d’intérêt. «Nous ne voyons pas l’effet d’un potentiel ralentissement des dépenses des ménages. (?) Nous continuons de gagner des parts de marché. Nos ventes augmentent.»

Il a mentionné que le contexte opérationnel était toujours difficile pour les restaurateurs en raison de la rareté de la main-d’œuvre. Il a souligné que la clientèle de Colabor était diversifiée et qu’elle comptait aussi des institutions.

Dans ce contexte, les ventes de Colabor ont augmenté de 28% à 193,2 M$ grâce à une combinaison d’acquisitions, d’inflation alimentaire et d’augmentation des volumes. Pierre Blanchette a précisé que la société avait réussi à augmenter ses prix de 8% au moment où l’on assiste à une flambée des prix des denrées alimentaires.

Le bénéfice net a toutefois reculé, passant de 5,3 M$ à 1,7 M$. L’entreprise a précisé qu’elle avait enregistré un gain non récurrent de 4 M$ l’an dernier.

Louis Frenette s’est dit optimiste quant aux perspectives de Colabor en 2023, qu’il qualifie «d’année pivot». L’entreprise, qui déménagera à Saint-Bruno-de-Montarville à la fin de l’année, estime que ses nouvelles installations lui permettront d’être plus efficace et d’accroître son empreinte. «Avec ce projet, nous allons étendre notre couverture de 30% de la population du Québec à 90%.»

L’action perdait 1 cent, ou 1,22%, à 81 cents à la Bourse de Toronto en début d’après-midi.