«Je serai obsédé par nos investissements privés», dit Legault

Publié le 06/12/2011 à 15:28, mis à jour le 06/12/2011 à 18:41

«Je serai obsédé par nos investissements privés», dit Legault

Publié le 06/12/2011 à 15:28, mis à jour le 06/12/2011 à 18:41

Par Stéphane Rolland

[Photo : Coalition Avenir Québec]

S’il devient premier ministre du Québec, François Legault surveillera quotidiennement l’évolution des investissements privés sur son «tableau de bord», a dit le chef de la Coalition Avenir Québec (CAQ), lors d’une allocution prononcée mardi devant les membres de la Chambre de commerce du Montréal Métropolitain.

M. Legault a promis de doubler les investissements privés à Montréal d’ici 10 ans. «Et, c’est à partir de cet engagement que les Québécois pourront mesurer les résultats d’un gouvernement de la Coalition en matière d’économie. L’évolution de nos investissements privés sera quotidiennement sur mon tableau de bord. Je serai obsédé par nos investissements privés», a dit l’ancien ministre péquiste applaudi par les membres présents dans la salle.

Pour y parvenir, M. Legault veut valoriser l’entrepreneuriat ou et faciliter l’intervention des institutions publiques comme Investissement Québec ou la Caisse de dépôt et placement du Québec.

CAQ, version Montréal

Au cours de son allocution, M. Legault a rappelé ses principales propositions en matière d’économie, de santé et d’éducation, en leur donnant une couleur plus montréalaise. S’il a souvent déploré le «manque de leadership» au Québec, il peint un portrait encore plus sombre de la situation à Montréal.

«Le Québec a besoin que la région de Montréal fasse mieux, a-t-il affirmé. Une nation est beaucoup plus forte, rayonne bien davantage à travers le monde et s’avère beaucoup plus attrayante lorsqu’elle compte sur une métropole dynamique. […] Montréal ne joue pas son rôle de locomotive de l’économie québécoise. Aucune région n’y gagne. Tous les Québécois y perdent.»

M. Legault a déploré que Montréal International n’ait pas de moyens suffisants pour inciter les grandes entreprises internationales à investir dans la métropole.

Il a aussi tracé les grandes lignes d’un plan de développement urbain pour la métropole. La CAQ voudrait réduire la circulation automobile sur l’île de 20% à 30%. Elle veut aussi accélérer la construction de la navette ferroviaire entre Montréal et l’aéroport de Dorval. «Les biens et les personnes doivent pouvoir entrer et sortir de Montréal dans un délai raisonnable», a-t-il commenté.

D’ailleurs, l’arrivée de M. Legault dans l’arène politique aurait l’avantage d’accroître la concurrence politique pour les électeurs montréalais, a constaté le président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc. «On sent que les élus n’ont plus l’impression que leur comté est gagné d’avance, constate-t-il. On sent plus d’écoute de la part des élus à Québec.»

Bon accueil

L’homme politique a été bien accueilli par les invités de la chambre de commerce. Surprise par la demande, l’organisation n’a pas prévu assez de tables pour accueillir tous ceux qui souhaitaient écouter l’aspirant premier ministre.

Durant son discours, M. Legault a été applaudi à deux reprises. Lorsqu’il a parlé de son «tableau de bord» et lorsqu’il a dit qu’il «fallait faire le ménage et relancer le Québec».

L’écoute était plus polie lorsque l’ancien ministre péquiste a dit qu’il fallait revoir les 4 milliards de crédit d’impôt consentis aux entreprises, réduire le nombre d’immigrants accueillis à 45 000 durant deux ans plutôt que 54 000 l'an dernier ou renforcer le rôle de l’Office québécois de la langue française pour assurer le caractère français de la métropole.

 

 

 

 

 

À la une

Le bébé de ChatGPT et Shopify est Québécois

13/05/2024 | Emmanuel Martinez

Ursa Marketing a lancé un agent conversationnel basé sur l’IA qui permet aux entreprises de comprendre leurs clients.

Ottawa devrait se préparer aux impacts de l'IA sur la main-d'oeuvre

Un comité des Communes évalue si les lois et les règlements actuels peuvent protéger les droits des travailleurs.

L'Intelligence artificielle: les deux côtés de la médaille

13/05/2024 | Martin Berthiaume

OPINION. Il est essentiel pour tout dirigeant de bien comprendre les risques avant de se lancer dans l’IA.