É-U: le défaut évité in extremis, Obama prépare la prochaine bataille budgétaire

Publié le 17/10/2013 à 06:47

É-U: le défaut évité in extremis, Obama prépare la prochaine bataille budgétaire

Publié le 17/10/2013 à 06:47

Par AFP

Photo: Bloomberg

Barack Obama a signé jeudi matin la loi votée in extremis par le Congrès américain qui écarte le défaut de paiement en relevant le plafond de la dette des Etats-Unis et qui met fin à la plus grave crise politique jusqu'à présent du second mandat du président américain.

Il a signé le texte après que le Congrès a relevé mercredi soir le plafond de la dette du pays jusqu'au 7 février.

Dans une intervention à la Maison Blanche, il avait déclaré plus tôt que les élus auraient à regagner la «confiance» des Américains après deux semaines d'affrontements politiques, et dit souhaiter cesser de gouverner «de crise en crise».

Le Sénat américain puis la Chambre des représentants ont adopté successivement dans la soirée à de larges majorités un texte de compromis dévoilé quelques heures plus tôt, après d'intenses tractations et des semaines de péripéties parlementaires.

Selon les termes du compromis, le Trésor est autorisé à emprunter jusqu'au 7 février, et l'Etat fédéral est financé jusqu'au 15 janvier.

L'ensemble des fonctionnaires fédéraux au chômage technique depuis 16 jours d'impasse budgétaire a été rappelé au travail dès jeudi matin. Ils seront tous payés rétroactivement.

Entente provisoire

Mais ce compromis reste provisoire, ne donnant que quelques mois aux deux camps pour réconcilier leurs positions budgétaires. Une commission bicamérale doit être convoquée et doit élaborer d'ici au 13 décembre les contours d'un budget pour le reste de l'année 2014, une invitation au compromis dont se sont montrés jusqu'à présent incapables les élus du Congrès, divisés entre démocrates et républicains.

Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international, a souligné mercredi le caractère temporaire de l'accord, et a déclaré dans un communiqué qu'il était «essentiel de réduire l'incertitude entourant la conduite de la politique budgétaire en relevant le plafond de la dette d'une manière plus durable».

Les principales Bourses mondiales - qui n'ont jamais cru ces derniers jours à un scénario catastrophe et à un défaut de paiement américain, faisaient peu de cas de l'annonce d'un accord largement anticipé, les investisseurs se tournant désormais prudemment vers les résultats d'entreprises et les indicateurs macro-économiques jusqu'ici négligés.

La Chine, dont les immenses réserves de devises sont majoritairement en dollars, a «salué les avancées aux Etats-Unis» estimant que «la résolution appropriée de ce problème profite non seulement aux propres intérêts (des Etats-Unis) mais également à la stabilité et au développement de l'économie mondiale».

Le dénouement n'a en revanche pas dissuadé l'agence de notation financière chinoise Dagong d'abaisser d'un cran la note de la dette souveraine des Etats-Unis, de A à A-, assortie d'une perspective négative. «La situation de base qui voit le gonflement de sa dette dépasser la croissance de ses revenus reste inchangée», a observé l'agence chinoise.

L'impact sur l'économie

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