Un QE3 bientôt nécessaire aux États-Unis?

Publié le 09/08/2011 à 11:05

Un QE3 bientôt nécessaire aux États-Unis?

Publié le 09/08/2011 à 11:05

La croissance des États-Unis devrait atteindre 1,9% en 2011, selon les prévisions de la Banque Royale (RBC) qui craint que l'économie américaine n'ait bientôt besoin d’un troisième programme d'assouplissement quantitatif (EQ3).

Pour RBC, la récente décote des États-Unis ne représente que la « continuité d'une suite d'événements qui ont affecté la reprise économique ». En effet, après le tremblement de terre au Japon et la crise européenne, la reprise économique doit maintenant affronter une nouvelle vague d'incertitude.

« Ça pourrait être la goute qui fait déborder le vase, explique Paul Ferley, assistant de l'économiste en chef de la RBC. Maintenant que la confiance est en train de replonger, il y a un risque que les entreprises mettent de côté leurs plans d'embauches et d'investissement tout comme les ménages qui pourraient limiter leurs dépenses. »

Les prévisions de la RBC tablent sur une croissance de 1,9% en 2011 et de 3,1% en 2012 : « En réponse à la stagnation de la reprise, une stimulation supplémentaire de l'économie serait nécessaire. Il y a aussi toujours la possibilité d'un nouveau programme d'assouplissement quantitatif. »

Selon Paul Ferley, les États-Unis devraient aussi s'attaquer à la racine du problème : l'endettement public ainsi que celui des ménages. Des initiatives visant à alléger le poids que les lourdes dettes hypothécaires exercent toujours sur les ménages américains seraient les bienvenues.

Au Canada, même si les conditions économiques demeurent solides, on pourrait assister à une croissance faible au deuxième trimestre « même si les pressions actuelles demeurent assez transitoires ». La croissance économique pour le reste de l'année pourrait également continuer d'être affaiblie par la crise aux États-Unis ainsi que par les pressions venues d'Europe.

« La position fiscale forte du Canada fait que le gouvernement n'a pas besoin d'adopter de mesures de restrictions fiscales agressives, souligne Paul Ferley. Mais l'endettement des ménages canadiens demeure élevé, ce qui pourrait leur coûter cher dans les conditions économiques actuelles. »

La RBC prévoit donc que, si la situation économique empire, la Banque du Canada pourrait devoir inverser sa politique monétaire pour revenir à des taux plus bas.

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