Les Bourses chutent, toujours sous l'influence des propos de la Fed

Publié le 04/04/2012 à 11:23, mis à jour le 04/04/2012 à 14:10

Les Bourses chutent, toujours sous l'influence des propos de la Fed

Publié le 04/04/2012 à 11:23, mis à jour le 04/04/2012 à 14:10

Par lesaffaires.com

Les Bourses nord-américaines se replient nettement mercredi en milieu de journée, au lendemain de commentaires jugés décevants de la banque centrale américaine (Fed) et dans un contexte d'inquiétudes pour la dette espagnole. 

Vers 14h, l'indice S&P/TSX de la Bourse de Toronto recule de 191 points ou 1,56 % à 1231, le Dow Jones cède 138 points ou 1,05% à 13061 points et le Nasdaq, 53 points ou 1,7% à 3059.

Wall Street a terminé en baisse mardi, la Fed ayant laissé peu de chances à un nouvel assouplissement monétaire souhaité par le marché: le Dow Jones Industrial Average a cédé 0,49% à 13,199.55 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 0,20% à 3113,57 points.

«Si les investisseurs cherchaient un prétexte pour vendre, ils l'ont trouvé en écoutant le discours de la Fed» mardi, a relevé Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.

Les minutes de la dernière réunion de la Fed le 13 mars, diffusées mardi, ont été en effet interprétées par les investisseurs comme plus positives que prévu pour l'économie américaine, ce qui semblait écarter une troisième vague d'assouplissement monétaire aux États-Unis à court terme.

«Cela semble désormais impossible que (la Fed procède à) de nouvelles injections de liquidités au mois d'avril puisqu'il semble qu'un ralentissement de l'économie américaine soit posé comme condition», ce qui n'est pas le cas actuellement, a souligné le stratège.

«Malgré des chiffres meilleurs que prévu sur le plan des embauches dans le secteur privé aux États-Unis en mars, à quelques jours du rapport (très attendu) sur le chômage et l'emploi vendredi, la Bourse est sous pression», ont constaté de leur côté les experts de Charles Schwab.

Les embauches dans le secteur privé ont ralenti aux États-Unis en mars, les entreprises privées créant ce mois-là 209 000 emplois nets, soit moins qu'en février (230 000, chiffre révisé à la hausse), selon le cabinet ADP.

La tendance baissière était accentuée par les appréhensions de la place new-yorkaise à l'égard de la crise de la dette en zone euro, et plus particulièrement en Espagne, après «une émission obligataire peu concluante», a noté le site d'analyse financière Briefing.com.

Madrid, qui a levé mercredi pour 2,589 milliards d'euros en obligations à 3, 4 et 8 ans, a été forcée de concéder des taux en nette hausse lors de la première émission suivant la présentation d'un budget 2012 marqué par un effort de rigueur sans précédent pour réduire son déficit public.

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