Signaux contradictoires envoyés par Facebook

Publié le 31/01/2018 à 16:28, mis à jour le 31/01/2018 à 17:32

Signaux contradictoires envoyés par Facebook

Publié le 31/01/2018 à 16:28, mis à jour le 31/01/2018 à 17:32

Facebook a annoncé ce mercredi des résultats en nette hausse malgré une forte charge fiscale et une croisade lancée contre la consommation passive.

«L'année 2017 a été forte pour Facebook, mais elle a aussi été difficile», a déclaré Mark Zuckerberg, le fondateur et PDG du plus célèbre des réseaux sociaux.

«En 2018, nous voulons nous assurer que Facebook n'est pas seulement amusant à utiliser, mais aussi bon pour le bien-être des gens et pour la société».

Ce virage philanthropique vise l'arrêt de la «consommation passive de contenus».

Déjà au dernier trimestre, Facebook a opéré des changements pour «montrer moins de vidéos virales» et ainsi s'assurer que «le temps des gens est bien dépensé».

Au total, ce temps passé chaque jour a été réduit d'environ 50 millions d'heures.

«En mettant l'accent sur des liens qui ont du sens, notre communauté et notre entreprise seront plus fortes sur le long terme», assure Zuckerberg.

À court terme, les actionnaires n'aiment visiblement pas l'annonce faite dans le cadre des résultats trimestriels: le cours de $FB a plongé de 5% dans les transactions électroniques d'après-Bourse.

Certains voient cela comme un avertissement sur résultats. D'autres plus modérés estiment que Facebook annonce tout de même qu'un de ses principaux moteurs financiers va perdre en puissance. Un vent contraire pour l'action.

De beaux restes

Facebook essuie une pluie de critiques depuis des mois, accusé de laisser pulluler la désinformation.

Le groupe a donc annoncé des changements, dont certains sont intervenus fin 2017, pour tenter de redresser la barre, des modifications qui ont entraîné une baisse du temps passé sur le réseau. 

«Facebook apporte peut-être ces changements parce que les statistiques concernant la portée, l'engagement, les inscriptions, inquiètent en interne», note-t-on chez Mirabaud Securities.

Lire aussi Pub interdite pour les cryptos

Les dépenses ont aussi beaucoup augmenté, passant de 15,2 milliards en 2016 à 20,5 milliards en 2017, a ajouté Facebook, qui a beaucoup embauché l'an dernier pour lutter contre les contenus problématiques.

Pourtant, le bénéfice net du quatrième trimestre ressort à 4,3 milliards de dollars, en hausse de 20% et de presque 16 milliards sur l'année (+56%). Le groupe indique avoir compté une charge fiscale exceptionnelle de 2,27 milliards en fin d'année et que sans elle, le bénéfice ajusté serait ressorti à 2,21 dollars l'action, soit mieux qu'attendu par les analystes.

Le chiffre d'affaires trimestriel a bondi de 47% à 13 milliards, là aussi meilleur qu'attendu, de même que le c.a. annuel, qui atteint 40,6 milliards (+47% également). Le nombre d'utilisateurs mensuels est conforme aux attentes, à 2,13 milliards.

Les recettes publicitaires mobiles ont représenté 89% des recettes totale au quatrième trimestre, contre 84% à la même période de 2016.

Mais Facebook a rapporté 1,4 milliard d'utilisateurs actifs quotidiens au cours du trimestre, manquant légèrement une estimation moyenne de 1,41 milliard de trois analystes interrogés par Bloomberg. Cela correspond à la croissance la plus lente des utilisateurs enregistrée.

 

À la une

Compétitivité: Biden pourrait aider nos entreprises

26/04/2024 | François Normand

ANALYSE. S'il est réélu, Biden veut porter le taux d'impôt des sociétés de 21 à 28%, alors qu'il est de 15% au Canada.

Et si les Américains changeaient d’avis?

26/04/2024 | John Plassard

EXPERT INVITÉ. Environ 4 électeurs sur 10 âgés de 18 à 34 ans déclarent qu’ils pourraient changer leur vote.

L’inflation rebondit en mars aux États-Unis

Mis à jour le 26/04/2024 | AFP

L’inflation est repartie à la hausse en mars aux États-Unis, à 2,7% sur un an contre 2,5% en février.