Robert Chevrier veille au grain jusqu'en 2015

Publié le 07/12/2013 à 00:00

Robert Chevrier veille au grain jusqu'en 2015

Publié le 07/12/2013 à 00:00

Par Dominique Beauchamp

Robert Chevrier, président du conseil d'Uni-Sélect

Venu en renfort en mai 2012 pour remplacer le nouveau président du conseil d'Uni-Sélect qui s'était désisté, Robert Chevrier a joué un rôle très actif dans l'examen stratégique et assure un suivi serré depuis.

Avec raison. Des cadres à l'interne, les banquiers et même son épouse, l'avocate Jeanne Wojas, qui a siégé au conseil de 1997 à 2012, ont tour à tour demandé à M. Chevrier de revenir à Uni-Sélect, une entreprise qu'il a présidée de 1983 à 1990.

«Je suis allé aux États-Unis prendre le pouls de la situation avec Richard Roy. Il était clair qu'un sérieux coup de barre s'imposait, après une longue série d'acquisitions. J'ai pas mal augmenté la pression. Une fois qu'on s'est entendus sur les moyens, c'est aux dirigeants à les réaliser», raconte M. Chevrier, avec sa franchise habituelle.

Richard Roy et son équipe font un très bon boulot en assurant un suivi assidu du plan d'action sur le terrain, dit-il.

«Je surveille de près les progrès. Tout le monde est très content des résultats à ce jour.»

M. Chevrier avait prévu partir en mai 2014, mais il prolonge son mandat d'au moins un an, pour veiller un peu plus longtemps à la bonne marche du plan de redressement.

«Je vais partir quand la job sera finie, probablement en 2015. C'est aussi mon engagement auprès des banquiers», dit celui qui siège aussi aux conseils de Rona, Cascades et Groupe CGI.

Aux actionnaires de décider

M. Chevrier continue «d'amener du sang neuf» au conseil en recrutant des administrateurs, dont Patricia Curadeau-Grou, conseillère stratégique du président de la Banque Nationale, Richard L. Keister, l'ex-président du distributeur américain Keystone Automotive Industries, ainsi que Dennis Welvaert, qui possède 40 ans d'expérience dans l'industrie automobile américaine.

Les administrateurs Hubert Marleau et Pierre Desjardins partiront aussi cette année.

Quand on lui demande si Uni-Sélect sera un jour happée par la consolidation de son industrie, dans une offre difficile à refuser, M. Chevrier se fait fataliste.

«Ce serait vraiment donner l'entreprise que de la vendre, actuellement. Il y a encore beaucoup de valeur à aller chercher, de plus petits concurrents à acheter, d'autres créneaux à exploiter», dit celui qui a vendu Westburne à la française Rexel pour 987 M$, en 2001.

Uni-Sélect peut soutenir la concurrence, croit-il. C'est faux de conclure que seuls les plus grands acteurs survivront. Dans toutes les industries, les acteurs de taille intermédiaire peuvent aussi bien tirer leur épingle du jeu.

«Nos fournisseurs et nos clients ont aussi un intérêt d'affaires à nous garder en vie», dit-il, tout en admettant qu'il soit probable qu'en cours de route des prétendants convoiteront la société pour acheter de la croissance. Ce serait alors aux actionnaires de décider.

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