Quatre cas sous la loupe

Publié le 04/02/2012 à 00:00, mis à jour le 04/04/2012 à 09:08

Quatre cas sous la loupe

Publié le 04/02/2012 à 00:00, mis à jour le 04/04/2012 à 09:08

Par Dominique Beauchamp

TECHNOLOGIES MIRANDA

JEC Capital prépare sa circulaire pour déloger quatre administrateurs

Devant le refus le 22 décembre de Technologies Miranda (Tor., MT, 9,50 $) de tenir l'assemblée extraordinaire qu'il réclame depuis le 14 décembre, JEC Capital Partners compte émettre en mars sa propre circulaire d'information. Celle-ci lui permettra de présenter directement aux actionnaires ses arguments pour remplacer quatre des membres du conseil d'administration du fournisseur de systèmes d'infrastructure et de mise en ondes destinés au marché de la télédiffusion.

«Publier notre propre circulaire est très coûteux, mais nous y sommes contraints devant l'intransigeance de la société à l'égard de nos demandes de revitalisation de son conseil et devant les manoeuvres des dirigeants pour nous discréditer», a déclaré en entrevue aux Affaires Michael Torok, directeur général de JEC Capital Partners, qui se décrit comme un investisseur de Boston, spécialisé dans les titres de technologie.

«Nous sommes convaincus que le titre de la société est sous-évalué et que son conseil a failli à sa tâche de maximiser la valeur de la société», a indiqué JEC, par voie de communiqué, le 23 décembre 2011.

M. Torok signale que les membres du conseil de Miranda possèdent collectivement 0,3 % des actions de Miranda, alors que lui-même détient, avec un partenaire, un bloc de 10,2 % des actions de la société.

Autre reproche : la stratégie d'acquisitions coûteuses de Miranda Technologies n'a pas donné de bons résultats. «Depuis janvier 2006, sa valeur boursière a fondu de 136 millions de dollars. Pendant cette période, la société a dégagé des flux de trésorerie libres de 112 millions de dollars», ajoute M. Torok.

Miranda a répliqué : «JEC a rejeté nos propositions [pour faire avancer la valeur de la société] et a choisi de présenter une requête officielle en vue de tenter de prendre le contrôle de la société en nommant une majorité de membres au conseil. Il s'agit d'un opportunisme flagrant», déplore dans un communiqué Brian Edwards, président du conseil de Miranda.

M. Edwards fait aussi valoir que l'action de Miranda a bondi de 80 % entre le 21 décembre 2010 et le 21 décembre 2011. De plus, au troisième trimestre clos le 30 septembre 2011, ses revenus ont crû de 29 %, et son bénéfice d'exploitation a bondi de 94 %.

Le conseil et les dirigeants de Miranda estiment disposer d'un nombre suffisant d'actionnaires opposés à la requête pour faire en sorte que la proposition échoue.

Le Fonds de solidarité FTQ a acquis, en 2011, 11,07 % des actions de Miranda. «Le Fonds de solidarité FTQ n'est aucunement lié aux propositions faites par JEC et JMB», s'est contenté de dire le porte-parole Patrick McQuilken.

Miranda et JEC Capital croiseront le fer à l'assemblée annuelle, qui a été devancée au 17 avril prochain.

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