Investir: les choix de Stéphane Rochon, de BMO Nesbitt Burns

Publié le 17/09/2014 à 09:05

Investir: les choix de Stéphane Rochon, de BMO Nesbitt Burns

Publié le 17/09/2014 à 09:05

Par Stéphane Rolland

Les marchés américains restent le meilleur endroit pour investir, croit Stéphane Rochon stratège chez BMO Nesbitt Burns. Les inquiétudes sur une éventuelle correction boursière ou l’impact d’un resserrement de la politique monétaire de la Fed n’assombrissent pas l’horizon à Wall Street, selon lui.

« Il y a plus de sociétés de grande qualité aux États-Unis, Google (Nasdaq., GOOG) est un bel exemple, note le vice-président et directeur du service de la recherche aux particuliers. Celle-ci génère plus de flux de trésorerie, ce qui est positif pour la croissance du dividende. »

La tendance est favorable pour l’économie américaine notamment grâce à la reprise de l’immobilier résidentiel, plaide M. Rochon lors d’une entrevue à Montréal. À l’inverse, le « supercycle » des ressources naturelles qui a tant profité aux marchés canadiens est « derrière nous ».

M. Rochon pense même que le dollar canadien pourrait s’échanger autour des 75 cent américains d’ici deux à trois ans. Mardi, le dollar canadien a terminé la séance à 90,5 cents américains. Cela équivaudrait à une dépréciation de 16%. Ce mouvement serait à l’avantage des investisseurs canadiens qui possèdent des actifs libellés en dollars américains.

Ainsi, BMO Nesbitt Burns recommande à ses clients au profil équilibré de doubler le poids des actions américaines. Cela représente un portefeuille contenant 30% de titres américains, comparativement à une cible de 15%.

Stéphane Rochon. Photo : courtoisie

Cette préférence pour le marché américain est très répandue parmi les gestionnaires de portefeuille interrogés par Les Affaires. Le ralentissement de l’économie dans les pays émergents qui freine la progression des ressources naturelles, la moins grande diversification du S&P/TSX à Toronto par rapport au S&P 500 à New York, l’endettement des ménages canadiens et l’incertitude entourant le marché immobilier font partie des nombreuses raisons qui incitent les gestionnaires à regarder vers le sud.

Les vieilles habitudes ont la vie dure, néanmoins. Les investisseurs semblent toujours hésitants à investir aux États-Unis. « Les gens sont clairement réticents à aller aux États-Unis. Pourtant, la surperformance du marché canadien au cours de la dernière décennie est une anomalie. »

Quels titres choisir? (Voir à la page suivante)

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