D'après Gregori Volokhine, c'est aussi « une bonne chose pour les actionnaires », s'ils sont davantage écoutés et si les entreprises sont poussées à leur rendre des comptes, à l'image de ce qui a déjà commencé à se passer avec les rémunérations des dirigeants.
« On est activiste pour gagner de l'argent, c'est clair », reconnaît-il. Mais « un activisme intelligent peut vraiment créer de la valeur », ou « du moins essayer », en influençant la direction « pour qu'elle gère mieux l'entreprise ».
Third Point avait ainsi poussé vers la sortie l'an dernier le patron de Yahoo! Scott Thompson, et la nouvelle patronne, Marissa Mayer, a amorcé un virage stratégique pour le groupe internet en perte de vitesse.
Mais « parfois les activistes vont argumenter que des actifs doivent être vendus car ils essayent de débloquer de la valeur », avec une vision seulement « à court terme », reconnaît Michael Gayed.
Gregori Volokhine critique aussi un activisme moins positif, « qui va uniquement essayer de faire monter ou baisser une action ».
Il note ainsi que les demandes de versements exceptionnels aux actionnaires réclamés actuellement chez Dell et Apple vont certes « créer de l'argent à court terme », mais n'auront pas d'avantage à long terme pour les groupes. Cela n'a d'ailleurs pas beaucoup profité pour l'instant à leurs actions, relève-t-il.