Cara fait un peu d'ombre à MTY en Bourse

Publié le 12/11/2015 à 15:15, mis à jour le 12/11/2015 à 17:10

Cara fait un peu d'ombre à MTY en Bourse

Publié le 12/11/2015 à 15:15, mis à jour le 12/11/2015 à 17:10

Par Dominique Beauchamp

(Photo: Shutterstock)

Le franchiseur de Harvey’s, Swiss Chalet et Casey’s, Entreprises Cara(Tor, CAO,34,93$) fait un peu d’ombre à son rival Groupe d’alimentation MTY(Tor.,MTY,29,98$), en Bourse tout au moins.

Au moment où le restaurateur Cara dévoile de meilleurs résultats que prévus pour son troisième trimestre, l’action de MTY touche un nouveau plancher annuel de 29,56$.

Revenue en Bourse en avril avec un ambitieux plan de croissance, Cara a accru les ventes de ses restaurants ouverts depuis plus d’un an de 1,9%, alors que les ventes de MTY ont baissé de 1,6% pour le même trimestre, dévoilé le 7 octobre.

La hausse des ventes comparables de Cara est inférieure à la croissance prévue de 3% qu'avait prévu George Doumet, de Banque Scotia. Cette croissance est tout de même satisfaisante compte tenu de la récession en Alberta où Cara compte 10% des 828 établissements.

La marge d’exploitation s’améliore aussi pour un troisième trimestre consécutif, dit-il.

Le bénéfice de 0,36$ par action de Cara a aussi dépassé les prévisions de 0,31$ par action de Chris Bowes de la Financière Banque Nationale, bien que l'analyste l’attribue à un taux d’imposition temporairement inférieur.

Le prochain trimestre s’annonce encore meilleur selon lui puisque Cara ouvrira sous peu 23 nouveaux établissements, en plus de consolider les ventes de 80 millions de dollars des 156 restaurants New York Fries, récemment acquis, dit-il.

Par la suite, le franchiseur compte ouvrir de 30 à 50 restaurants par année.

M. Bowes rappelle que les dirigeants de Cara se sont fixés l’objectif de faire passer les ventes totales du réseau de 1,7 à 3 milliards de dollars et de faire passer la marge d’exploitation de 6,6 à 8%, d’ici 5 à 7 ans.

Ces aspirations paraissent élevées, mais elles le sont moins quand on sait que MTY dégage une marge d’exploitation de 35%.

«Les cibles de Cara sont réalisables et supposent une croissance annuelle de plus de 10% du bénéfice d’exploitation, d’ici 2017», note M. Bowes.

L’analyste recommande toujours l’achat de Cara. Son cours-cible d’un an de 42$ laisse entrevoir un gain potentiel de 21%.

Ce cours-cible repose sur un multiple de 16 fois le bénéfice d’exploitation prévu dans 12 mois, une évaluation nettement supérieure au multiple moyen de 11,4 fois pour l’industrie nord-américaine de la restauration.

M. Bowes juge que Cara mérite son multiple étant donné sa croissance élevée, ses projets d’acquisitions et le recrutement d'un pdg fonceur en William Gregson.

Le Québec toujours dans sa mire

Cara n’a pas caché son intérêt pour une acquisition au Québec où elle compte seulement 61 de ses restaurants. Depuis, les analystes spéculent sur la possibilité que Cara convoite Rôtisserie St-Hubert ou encore franchiseur Imvescor (Tor., IRG,2,39$) le franchiseur des restaurants Mike's, Bâton Rouge, Scores, Pizza Delight et Commensal.

Tout n’est pas au beau fixe pour autant pour Cara qui affronte elle aussi le ralentissement économique. Le franchiseur soutient financièrement encore 73 de ses franchisés, précise M. Bowes.

M. Doumet s’attend à ce que les partenariats conclus avec le programme de loyauté Scène de Cineplex et le club automobile CAA contribuent aux résultats, à partir du quatrième trimestre.

«Pour répondre aux attentes, la société mettra plus l'accent sur l’ouverture de nouveaux restaurants et ses projets d’acquisition. La croissance des ventes comparables sera en effet plus difficile à soutenir puisque ces ventes croissaient de 4,8% à la fin de 2014», explique M. Doumet.

L’analyste de Banque Scotia place aussi son cours-cible à 42$.

Cara est entrée en Bourse à un cours de 23$ et son action a rapidement grimpé jusqu’à 37$ en août, avant de fléchir à son cours actuel.

 

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