Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture mercredi

Publié le 25/10/2017 à 06:18, mis à jour le 25/10/2017 à 08:12

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture mercredi

Publié le 25/10/2017 à 06:18, mis à jour le 25/10/2017 à 08:12

La saison des résultats bat son plein et Wall Street demeure optimiste. Photo: Bloomberg.

1. Contexte

Wall Street s'apprête à ouvrir en légère baisse mercredi, prenant un peu de recul au lendemain d'un nouveau record pour le Dow Jones tandis que se poursuit la publication de nombreux résultats d'entreprises.

On attend notamment de pied ferme les résultats de l'avionneur Boeing(NY., BA) avec qui Bombardier(Tor., BBD.B) a un important différend commercial, ainsi que ceux du spécialiste des boissons gazeuses Coca-Cola(NY., KO).

2. Prévisions

Le contrat à terme sur l'indice Dow Jones, qui donne sa tendance, est stable. Celui du Nasdaq, à dominante technologique, cède 0,15% et celui de l'indice élargi S&P 500 recule de 0,12%.

Le prix du baril de pétrole Brent, la référence au Québec, ajoute 0,05% à 58,36$US.

3. À l'étranger

La séquence positive de Tokyo s'arrête à 16. L'indice Nikkei 225 de la Bourse de Tokyo a cédé 0,45%, mettant ainsi fin à une séquence record de 16 séances positives de suite.

Ailleurs en Asie, l'indice Hang Seng de Hong Kong a retrouvé le chemin haussier, prenant 0,53%. L'indice composite de la Bourse de Shanghai a pour sa part gagné 0,30%.

En Europe à la mi-journée, le portrait est contrasté. Le CAC 40 de Paris ajoute 0,34%, le DAX de Francfort avance de 0,03%, mais le FTSE 100 de Londres se replie de 0,18%.

«Avant la Banque centrale européenne (BCE) demain, la France est à l'honneur aujourd'hui en Europe avec de nombreuses publications de ventes hier soir ou ce matin», ont relevé les stratégistes du courtier Aurel BGC.

Selon ces derniers, si «les marchés européens conservent leur biais haussier mais hésitent avant d'aller plus haut dans l'immédiat, la BCE pourrait servir de catalyseur, dans un sens comme dans l'autre».

L'institution de Francfort, qui tient une très attendue réunion de politique monétaire jeudi, devrait aborder l'avenir de son programme actuel de rachats d'actifs dont le terme est prévu en décembre.

Du côté des indicateurs, le moral des entrepreneurs allemands a enregistré un rebond inattendu en octobre et signé un nouveau record historique, selon le baromètre Ifo publié mercredi.

4. Agenda

Les investisseurs vont prendre connaissance avant la séance des commandes de biens durables en septembre aux États-Unis, puis dès les premières minutes d'échanges des ventes de logements neufs pour le même mois.

Au Canada, c'est la Banque du Canada qui sera au centre de l'attention. Elle dévoile sa politique monétaire ce matin à 10h.

5. Titres en action

Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux, fait passer sa cible pour le titre du Canadien National(CNR, 105,46$) de 106$ à 116$, au lendemain de la publication des résultats du troisième trimestre après la fermeture des Bourses. La société a dévoilé un bénéfice ajusté de 1,31$ par action selon ses calculs, ce qui est conforme avec ses attentes et un cent inférieur à celles de l'ensemble des analystes. Elle a dégagé des liquidités libres de 662M$ de ses activités, ce qui est supérieur à celles de 575M$ prévues par M. Poirier. Le CN rembourse sa dette et est ainsi le transporteur ferroviaire le moins endetté parmi ceux de sa catégorie. M. Poirier fait passer sa recommandation pour le titre de neutre à achat. Il croit que les problèmes de service que le transporteur a connu au cours du trimestre sont temporaires et qu'ils seront réglés grâce aux investissements accrus pour répondre à une forte croissance. Cameron Doerkson, de la Financière Banque Nationale, fait pour sa part passer sa cible de 105$ à 108$. Lisez le texte sur les résultats.

Air Canada(AC, 26,34$) a dévoilé des résultats que Walter Spracklin, de RBC Marchés des capitaux, juge conforme à ses attentes. L’entreprise montréalaise a dégagé un bénéfice avant intérêts, impôts, amortissement et location(BAIIALA), indicateur de référence pour les analystes, de 1,388G$, soit légèrement moindre que celui de 1,397G$ anticipé en moyenne. M. Spracklin visait pour sa part un BAIIALA de 1,479G$. Il attribue l’écart à la croissance moindre du trafic, qui a été de 8,8% tandis qu’il visait une progression de 13,5%. L’analyste souligne que le transporteur a enregistré un excellent rendement en matière de gestion de ses coûts. Avant la téléconférence prévue ce matin, l’analyste continue de recommander fortement l’achat du titre et laisse sa cible à 33$.

L'agence de notation financière Moody's a dégradé d'un cran la note de la dette de Bombardier(BBD.B, 2,38$), se montrant sceptique concernant les perspectives de son programme aéronautique CSeries, dont l'avionneur montréalais vient de céder le contrôle à l'européen Airbus. L'agence voit également d'autres risques pour Bombardier, dont dans sa division Transport. Lisez le texte complet sur ce développement.

Drew McReynolds, de RBC Marchés des capitaux, amorce le suivi du titre du spécialiste montréalais de la musique en continu Groupe Stingray(RAY.A, 9,02$) avec une recommandation surperformance et une cible de 11$. L’analyste voit le titre comme un rare véhicule de croissance à prix raisonnable dans l’univers médiatique canadien. Il offre selon lui une combinaison de croissance, de prévisibilité et de rentabilité. À noter toutefois, l’analyste ne s’attend pas à ce que le titre s’apprécie grâce à une valorisation plus généreuse accordée par les investisseurs, mais plutôt grâce à la croissance de la valeur de ses actifs.

Vishal Shreedhar, de la Financière Banque Nationale, augmente légèrement sa cible pour le titre de La Baie(HBC, 11,98$), soit de 13$ à 14$, après que le vénérable détaillant torontois eut annoncé la vente d’un magasin phare à New York, au spécialiste des emplacements de travail collaboratif WeWork. Une transaction favorable, certes, mais La Baie a encore de nombreux obstacles à surmonter, dit l’analyste. Elle doit composer avec une faible performance de ses activités et un endettement élevé, notamment.

L'avionneur Boeing(BA, 264$US) a relevé mercredi ses objectifs financiers 2017, disant s'attendre à payer moins d'impôts, au moment où le Congrès américain planche sur une grande réforme fiscale promise par Donald Trump devant abaisser nettement le taux d'imposition des entreprises. Le bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du nord, est prévu désormais dans une fourchette de 9,90 à 10,10$US en 2017, contre de 9,80 à 10$US auparavant.

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