À surveiller: Quincaillerie Richelieu, Loblaw et Brookfield

Publié le 30/09/2021 à 08:36

À surveiller: Quincaillerie Richelieu, Loblaw et Brookfield

Publié le 30/09/2021 à 08:36

Par Dominique Beauchamp

Loblaw (L, 85,94$): l’épicier en voie de rattraper son retard

Michael Van Aelst, de TD Valeurs mobilières, estime que les perspectives de croissance de Loblaw s’améliorent. Le nouveau parcours plus prévisible devrait donc rétrécir l’écart d’évaluation du titre par rapport à celle de Metro (MRU, 60,7 $), espère-t-il.

L’évaluation de 15,9 fois le bénéfice prévu dans 12 mois de Loblaw se compare à celle de 17,4 fois de Metro bien que le taux de croissance des bénéfices des deux prochaines années de Loblaw sera trois fois supérieur (16%) à celui de Metro (5%).

L’analyste profite aussi du dévoilement des résultats du troisième trimestre, attendus le 17 novembre, pour faire le point sur l’épicier.

Il relève légèrement ses prévisions pour le bénéfice trimestriel de 1,41 à 1,45 $ par action. Il s’agit d’une progression de 12,4% pour le trimestre qui sera encore déformé par l’effet pandémique.

Les ventes par épicerie comparable devraient baisser d’un pour cent parce qu’on les compare au boum des achats d’un an plus tôt. En revanche, la reprise des ventes de cosmétiques devrait faire croître les ventes de marchandises par pharmacie comparable de 5%.

Toutefois, c’est surtout parce qu’il croit que les investissements stratégiques des dernières années rapporteront enfin au cours des prochaines années qu’il recommande l’achat du titre et hausse son cours cible de 95 à 98 $.

Après avoir perdu des parts de marché, Loblaw reprend du mieux depuis la fin de 2020. D’ailleurs, l’analyste prévoit un rebond de 26% du bénéfice en 2021, suivi d’un rythme de croisière de 10 à 11% en 2022 et en 2023.

Michael Van Aelst attribue cette reprise au coup de barre amorcé en mai 2021 qui vise à relever la performance opérationnelle de l’épicier, aussi propriétaire de Shoppers Drug Mart. Le nouveau cadre financier prévoit que la croissance annuelle de 2 à 4% des revenus, le maintien des marges brutes, le levier opérationnel et le rachat annuel des actions fassent progresser le bénéfice par action de 8 à 10% à long terme.

L’amélioration provient aussi du retour des clients dans les épiceries au rabais et de la hausse des ventes des cosmétiques, une catégorie plus rentable.

Loblaw tente aussi de mieux équilibrer les exigences entre l’exécution au quotidien en magasin, les ventes, les marges et celles des projets plus stratégiques à long terme. Le groupe cultive aussi plus de collaboration entre les divisions afin d’atteindre les objectifs communs à l’ensemble de l’organisation.

Loblaw réduit la taille de certains magasins afin d’en relever le rendement, ferme certains établissements moins performants, ajoute des magasins là où c’est attrayant et puise dans les données d’achats des clients pour bonifier le programme de loyauté.

Michael Van Aelst juge que le commerce en ligne est encore un chantier non achevé. «Il faut des économies d’échelle importantes pour rentabiliser les ventes en ligne puisque chaque achat en ligne remplace un achat plus rentable effectué en magasin, à moins que les ventes en ligne ne raflent aux parts de marché aux rivaux», explique-t-il.

Étant donné le coût énorme qu’exige un centre de distribution dédié et automatisé, Loblaw a moins investi dans son infrastructure que d’autres épiciers, si bien que la pénétration des ventes en ligne a baissé de plus de 7 à 5% depuis un an.

Le taux de pénétration pourrait reculer davantage après la pandémie, mais l’analyste soutient que la collecte en magasin des commandes assemblées par les employés pourrait s’avérer un avantage à plus court terme.

Michael Van Aelst s’attend aussi à ce que la vente de publicité sur la plateforme en ligne PC Express ajoute à la rentabilité, à partir de 2022.

«Loblaw est l’une des rares grandes entreprises du secteur de la consommation de base à offrir des bénéfices aussi visibles, des flux de trésoreries disponibles aussi solides en plus du potentiel de rejoindre l’évaluation de certains de ses rivaux», conclut l’analyste de TD.

 

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