Vit-on dangereusement si l'on se fie à son intuition?

Publié le 05/08/2013 à 06:09, mis à jour le 05/08/2013 à 06:03

Vit-on dangereusement si l'on se fie à son intuition?

Publié le 05/08/2013 à 06:09, mis à jour le 05/08/2013 à 06:03

L'intuition nous pousse à tutoyer l'impossible... Photo: DR

BLOGUE. L'intuition. Bonne conseillère, ou pas? Éternelle question, à laquelle on ne répond en général qu'après-coup. Car pour en avoir une idée juste, il faudrait en savoir davantage à son sujet. Tenez, il serait bon de savoir, par exemple, si l'intuition nous pousse à prendre plus de risques qu'à l'habitude, ou pas. Vous ne croyez pas?

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Eh bien, la bonne nouvelle du jour, c'est que j'ai la réponse à cette dernière interrogation. Oui, je suis capable de vous dire si l'intuition modifie notre tolérance au risque, ou pas. Et ce, grâce à une étude signée par : Jeffrey Butler, professeur d'économie à l'Institut Einaudi d'économie et de finance (EIEF) de Rome (Italie); Luigi Guiso, professeur de finance personnelle à l'EIEF; et Tullio Jappelli, professeur d'économie à l'Université Frédéric-II de Naples (Italie).

Les trois chercheurs ont demandé à 300 volontaires de se prêter à une petite expérience très simple. Dans un premier temps, il leur fallait répondre sur l'ordinateur mis à leur disposition à une question qui demandait de la réflexion. Ce qu'ils ne savaient pas, c'était qu'ils étaient ainsi répartis dans deux groupes distincts :

> Incités à écouter leur intuition. Pour certains, il fallait indiquer succinctement deux situations dans lesquelles ils ont écouté leur intuition, et cela leur a réussi. Pourquoi ça? Parce que le simple fait de penser à ces moments-là leur met dans la tête qu'il est bon de se fier à l'intuition.

> Incités à écouter leur raison. Pour les autres, il fallait indiquer succinctement dix situations dans lesquelles ils ont écouté leur intuition, et cela leur a réussi. Pourquoi ça? Parce qu'il est extrêmement difficile – pour ne pas dire impossible – de trouver dix exemples tels, si bien que l'on est amené à douter du bienfait de trop se fier à son intuition.

Dans un second temps, ils devaient répondre à trois questions. Les deux premières permettaient d'évaluer la répulsion des participants envers les situations ambiguës, c'est-à-dire dans lesquelles il nous faut prendre une décision importante en dépit du fait que l'on n'a pas toutes les informations nécessaires pour pouvoir faire le bon choix avec certitude. Et la dernière visait, elle, à évaluer leur tolérance au risque.

Résultats? Il y en a deux principaux, plus un autre, disons, particulier…

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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