Que retenir de tout cela? Tout d'abord, une triste réalité : nous n'agissons pas de la même façon lorsque nous sommes en présence d'une personne de notre génération ou en présence d'une personne d'une autre génération. Et ce, parce que nous avons des a priori plus ou moins prononcés au sujet d'autrui. Bref, nous souffrons tous malgré nous d'âgisme.
Ensuite, il convient de voir le bon côté des choses. C'est-à-dire qu'il nous appartient de prendre conscience de notre âgisme, puis de corriger le tir. Comment? En forçant notre caractère, à l'image de ce que proposait à la fin des années 1960 son inventeur, le gérontologue Robert Butler :
> Repérez chaque préjugé qui vous vient à l'esprit ou que vous entendez dans le discours d'autrui (ex.: «Les vieux sont tous conservateurs», «Les jeunes sont tous violents», «Les plus de 50 ans sont tous technophobes», etc.).
> Posez-vous aussitôt la question suivante : «Une telle généralité a-t-elle du sens?»
> Trouvez au moins un argument solide qui démolisse ce préjugé.
> Éliminez ce préjugé de vos pensées (et si vous en avez le courage, de celles des autres…).
Et le tour est joué!