Comment le fondateur de WordLink a échangé son burn-out contre une start-up

Publié le 30/04/2014 à 09:37

Comment le fondateur de WordLink a échangé son burn-out contre une start-up

Publié le 30/04/2014 à 09:37

Avant d’avoir investi officiellement, ledit propriétaire, dont Nadav Perez m’a demandé de taire le nom, quitte la direction de l'entreprise qu'il dirigeait et, soudainement, devient difficile à rejoindre. Nadav Perez frôle de près la faillite personnelle. Plutôt que de se chercher un emploi, il investit alors ses derniers sous dans un voyage aux îles Turques-et-Caïques, où il prend du recul : « Voir tous ces vacanciers fortunés, ça m’a donné la motivation d’aller de l’avant », explique-t-il.

En 2013, il repart ainsi à neuf, avec un modèle quelque peu différent. Plutôt que de miser sur les utilisateurs pour classer le contenu, comme il comptait le faire initialement, WordLink allait classer le articles en fonction des partages effectués par l’entremise des réseaux sociaux existants, de Facebook à Pinterest, en passant par Twitter et LinkedIn.

Pour ce faire, WordLink fait du scraping sur les sites de nouvelles, en notant les nombres affichés sur les boutons de partages comme ceux qui se trouvent au sommet de cette page. Pour les sites n’affichant pas l’information, WordLink utilise les API des différents réseaux sociaux pour calculer le nombre de partages.

WordLink se démarque des autres agrégateurs, tels Flipboard, en offrant un moteur de recherche permettant de connaître quelles sont les nouvelles les plus partagées liées à n'importe quel mot-clef. Il s’agit d’une alternative intéressante à Google News, qui personnalise les résultats de recherche selon les intérêts de chaque utilisateur et où les nouvelles les plus récentes remplacent rapidement les plus anciennes, sans égard à leur viralité. En faisant une recherche sur WordLink, on peut ainsi connaître les nouvelles les plus partagées en provenance d’une source comme Les Affaires ou celles portant sur un thème comme les start-ups.

Malgré sa nouvelle inspiration, Nadav Perez n’est pas au bout de ses peines. En mars 2013, lorsqu’il rencontre John Stokes, associé de Real Ventures, ce dernier lui réserve un traitement pour le moins hostile : « Je pense qu’il voulait me tester, car j’ai constaté qu’il agissait toujours comme ça en regardant une vidéo sur YouTube après coup », relate Nadav Perez. Peu après, WordLink a toutefois obtenu un investissement de 100 000 $ en provenance de l’ange financier David Leb.

En février dernier, Nadav Perez a vu sa candidature écartée par le programme d’incubation de Capital Innovation. Il n’est pas heureux de l’apprendre, mais ne se décourage pas pour autant. Une semaine après le début du programme, Nadav Perez est invité à s’y joindre, une place s’étant libérée. La start-up, qui a terminé le programme le 24 avril dernier, n’est du reste pas sorti du bois. Établie dans l’appartement de Nadav Perez, elle s’apprête à déménager ses pénates.

Son propriétaire voulait qu’il s’en aille et Nadav Perez n’est pas malheureux de couper les ponts une fois pour toutes avec celui qui avait cru dans son idée deux ans plus tôt. Depuis lors, il a racheté ses parts jamais officialisées pour 20 000 $... et démontré par sa persévérance qu’il avait l’étoffe d’un entrepreneur.

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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