Là où RIM bat encore Apple

Publié le 04/01/2012 à 17:01, mis à jour le 05/01/2012 à 06:49

Là où RIM bat encore Apple

Publié le 04/01/2012 à 17:01, mis à jour le 05/01/2012 à 06:49

Photo : Bloomberg

BLOGUE. Bien peu de gens donnent encore des chances à Research in Motion de freiner la glissade dans laquelle elle est actuellement engagée. Encore moins de remonter la pente.

Vue du Canada ou des États-Unis, la chute de RIM semble difficile à arrêter. C'est différent à l'échelle mondiale, comme l'explique cette analyse.

On a tendance à oublier que, même ici, ce n'est pas tout le monde qui peut se payer un iPhone ou même un appareil Android moins dispendieux, même si des gens sont parfois prêts à y consacrer une part démesurée de leur budget.

C'est évidemment encore bien pire dans les pays en voie de développement. Or, malgré des moyens financiers évidemment plus limités, les jeunes et la classe moyenne émergente de ces pays rêvent eux aussi d'un téléphone intelligent. Sauf que pour eux, le prix est évidemment un facteur déterminant.

Or les Blackberry ont justement un avantage significatif à ce sujet. Surtout sur Apple, mais un peu aussi sur Android. Qui plus est, le nom « Blackberry » n'est pas encore associé là-bas à la déchéance, comme il peut commencer à l'être ici.

Comme le démontre le graphique ci-dessous, le potentiel de marchés comme la Chine et l'Inde est immense. Il est représenté par le cercle bleu pâle, qui tient compte du nombre de gens appartenant au minimum à la classe moyenne. Le cercle bleu foncé représente le nombre de gens qui ont déjà un appareil iOS ou Android.

Le potentiel est aussi grand au Japon, mais le contexte est très différent. Les Japonais ont leur propre écosystème d'appareils mobiles que les Apple, Google et RIM peinent à ébranler.

Android et son partenaire Samsung sont déjà partis à la chasse à ce marché. On a par exemple conçu un nouveau modèle bas de gamme dans la série Galaxy destiné spécialement aux marchés émergents, la Russie d'abord.

Chez Apple, les rumeurs d'un iPhone bas de gamme circulent depuis longtemps, mais elles n'ont jamais vraiment été prises au sérieux. L'entreprise semble vouloir attaquer ce marché en se servant de ses vieux modèles, une stratégie qui n'est pas dépourvue de logique, même si elle présente des défis au niveau marketing.

Je continue de croire que la pente est trop bien astiquée pour que RIM réussisse à freiner sa chute dans le marché « haut de gamme » qui nous entoure. Mais si je devais être responsable de relancer l'entreprise, il y a dans ces données une porte de sortie très intéressante.

Les dirigeants actuels accepteront-ils de l'emprunter, quitte à carrément renoncer au marché haut de gamme et au prestige qui l'accompagne? Il y a peut-être là une autre raison de les remplacer.

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