Des gains plus difficiles à soutenir
Après un bond de 8 % depuis trois mois et de 12 % depuis le début de l’année, les titres des banques pourraient toutefois perdre de leur élan en Bourse.
Leurs cours ont déjà bénéficié des meilleurs résultats que prévus dévoilés au trimestre précédent et de la rotation des investisseurs à la recherche de titres à grande capitalisation et de ceux qui quittent le secteur de l’énergie.
De plus, les titres des banques s’échangent à un multiple de 12 fois les bénéfices prévus dans 12 mois, un niveau d’évaluation qu’on n’a pas observé depuis la fin de 2010.
« Pour que les prévisions de bénéfices de 2015 augmentent, il faudra que les résultats du troisième trimestre montrent des signes d’une amélioration durable des marges, de la croissance des prêts et des pertes sur prêts plutôt que des gains de placement ou encore des revenus de négociation plus élevés que prévus », fait valoir l’analyste.
Il faudrait aussi que le rendement moyen de l’avoir dépasse l’actuel 17 % pour que l’évaluation des titres augmente davantage, ce que M. Mendonca juge improbable.
« Seule une répartition plus musclée du capital tels que des rachats plus actifs d’actions ou encore des acquisitions pourrait relever le rendement de l’avoir des actionnaires (au dessus du niveau actuel) », explique-t-il.
Les banques pourraient raviver leurs rachats d’actions en 2015 une fois qu’elles connaîtront avec plus de précision le coussin de capital dont elles disposent, tout en respectant les nouvelles règles du superintendant des institutions financières.
D’ici 12 mois, les investisseurs ne devraient pas espérer plus d’un rendement total de plus de 6 à 14 %, incluant les dividendes de 3,6 %.
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