Halliburton a augmenté son dividende de 39 % au dernier trimestre Photo: Bloomberg
BLOGUE. Au premier trimestre, le S&P 500 américain n'a pas qu'enrichi les investisseurs de 10,3 %.
Les entreprises américaines ont aussi donné 12 % plus de dividendes dans les poches leurs actionnaires, au cours de ce trimestre qu’un an plus tôt.
Les hausses annoncées de dividendes (mais pas encore nécessairement versés) ont totalisé 14,5 milliards de dollars, au premier trimestre, 3,4 % de plus qu’au même trimestre de 2012.
« Au rythme actuel, 2013 surpassera aisément le record de 2012 », prévoit Howard Silverblatt, analyste principal, de S&P Dow Jones Indices.
Au cours des trois premiers mois de l’année, 944 entreprises ont haussé leur dividende, soit 39,4 % de plus que les 677 entreprises, au même trimestre de 2012.
Parmi les plus fortes hausses. Ford Motor a doublé son dividende en janvier, Wynn Resorts a doublé le sien en février, Qualcomm a accru le sien de 40 % en mars, Halliburton, de 39 % et Home Depot, de 34 %.
Malgré ces hausses appréciables, les entreprises ont encore les moyens d’augmenter davantage leurs dividendes puisqu’elles distribuent environ 32 % de leurs bénéfices en dividendes, comparativement à une moyenne historique de 52 %, depuis 1936, précise M. Silverblatt.
Le rendement de dividende du S&P 500 a terminé le trimestre à 2,61 %, un peu moins que le rendement de 2,8 % au 31 décembre, en raison de la hausse de 10 % de l’indice.
« Le cycle de dividende reste solidement à la hausse, les entreprises et les investisseurs ayant tous deux une opinion favorable des dividendes », évoque l’analyste.
Quelque 81,2 % des sociétés du S&P 500 versent un dividende, la plus forte proportion depuis novembre 1999.
Tous les titres de l’indice des 30 industrielles Dow Jones versent un dividende.
M. Silverblatt voit aussi d’un très bon œil que 46 % des 10 000 titres inscrits aux Bourses américaines, mais qui ne font pas partie du S&P 500, versent désormais un dividende. Elles étaient 41 % à le faire, un an plus tôt.
« C’est un bon signe que les plus petites sociétés emboîtent enfin le pas aux plus grandes », indique-t-il.
