[Photo : Bloomberg]
BLOGUE. Le quotidien Globe & Mail révèle que l’Américaine Verizon aurait démarré des pourparlers préliminaires avec Wind Mobile en vue de devenir un éventuel concurrent sans-fil au Canada.
Deux analystes financiers n’y croient pas.
Le géant américain Verizon a déjà été actionnaire de Telus dans le passé et à ce titre il connaît bien les difficultés rencontrées par les nouveaux concurrents face aux fournisseurs établis au Canada, surtout qu’il lui en coûterait 2 milliards de dollars pour établir un quatrième fournisseur national viable, fait valoir Dvai Ghose, de Canaccord Genuity.
Verizon a aussi d’autres chats à fouetter aux Etats-Unis où l’entreprise doit trouver un terrain d’entente pour la propriété de Verizon Wireless qu’elle partage avec la Britannique Vodafone.
Autre obstacle : le fournisseur de Wind est la Chinoise Huawei, un équipementier avec lequel Verizon ne voudrait pas faire affaires pour des raisons politiques et stratégiques.
Verizon serait par contre intéressée par Telus si un jour, Ottawa levait le plafond de propriété étrangère des sociétés de télécommunications canadiennes.
Verizon ne pourrait pas jouer la carte de la performance et de la haute vitesse (LTE) au Canada qui la distingue aux États-Unis parce que même avec l’achat de tous les nouveaux fournisseurs sans-fil canadiens, elle n'aurait pas un réseau d’une couverture suffisante pour reproduite sa stratégie gagnante ici, estime pour sa part Greg MacDonald, de Macquarie Research.
M. Ghose admet tout de même que s’il se trompe avec ses hypothèses, les fournisseurs sans-fil établis au Canada auraient la vie beaucoup moins facile si un géant américain s’installait ici, avec la force de frappe de sa marque de commerce, son pouvoir d’achat et son infrastructure de facturation et d’aiguillage d’appels.
