À quand l'union Rogers-Shaw, après celle de Comcast et Time Warner ?

Publié le 19/02/2014 à 15:38

À quand l'union Rogers-Shaw, après celle de Comcast et Time Warner ?

Publié le 19/02/2014 à 15:38

Un nouveau sentiment d’urgence

Au Canada, l’industrie fait face aux mêmes défis avec un déclin des abonnés au service de câble de base et avec la baisse des revenus à mesure que les abonnés délaissent les forfaits les plus dispendieux pour s’abonner à un service à la Netflix.

D’ailleurs, le quatrième trimestre révèle bien que la pression monte sur Rogers. La société n’a majoré son dividende que de 5 %, parce que ses dépenses en capital augmentent, par rapport à un rythme de 11,7 %, depuis cinq ans.

« Il est clair que les économies d’échelle deviennent encore plus nécessaires pour absorber un nouveau cycle de dépenses en capital, à un moment où les revenus par abonné plafonnent ou baissent et où les coûts d’achat de programmation explosent », explique M. MacDonald.

Surtout que le service de téléphonie par câble n’est plus le moteur de croissance qu’il a été depuis dix ans pour les câblodistributeurs.

Les synergies ne sont pas que technologiques. Elles s’étendent aussi aux centres d’appel et aux services à la clientèle, ajoute l’analyste.

Une transaction prendrait probablement la forme d’un échange d’actions pour limiter la facture fiscale de la famille Shaw.

Il ne faut pas s’attendre à ce Rogers offre le prix fort pour Shaw, croit M. MacDonald, citant le multiple de 8 fois le bénéfice d’exploitation que paie Comcast pour Time Warner. Un multiple de 8 fois donnerait une valeur de 13,7 milliards de dollars à une transacrion Rogers-Shaw. Un échange d'actions augmenterait de 60 % le nombre d'actions de Rogers en circulation,

On est loin du multiple de 20 fois payé par Quebecor pour Vidéotron, en 2000.

M. Fan croit que Rogers pourrait offrir jusqu’à 31,50 $ pour Shaw, pour que la transaction soit rentable, en raison du potentiel d’offrir son service sans-fil dans le territoire de Shaw.

L’analyste de Banque Scotia revient périodiquement sur cette vieille spéculation. En janvier 2013, il citait la planification successorale de J.R. Shaw, le président sortant de Shaw, pour prédire que la famille se préparait à vendre.

L’action de Rogers (Tor., RCI.B) a perdu 11 % depuis le début de 2014, et termine à 42,93 $, le 19 février ; celle de Shaw (Tor., SJR.B) est restée stable à 26 $.

 

À propos de ce blogue

La Sentinelle de la Bourse se veut un blogue pour les investisseurs qui s¹intéressent aux rouages de la Bourse et aux marchés financiers. Son objectif : surveiller et débusquer des repères financiers pertinents pour prendre le pouls des Bourses et ainsi mieux aiguiller les décisions de placement de l¹investisseur.

Dominique Beauchamp
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