S&P, le nouveau chef de la zone euro

Publié le 07/12/2011 à 11:18, mis à jour le 07/12/2011 à 16:31

S&P, le nouveau chef de la zone euro

Publié le 07/12/2011 à 11:18, mis à jour le 07/12/2011 à 16:31

Par Diane BĂ©rard

BLOGUE Aujourd’hui et demain se tient un autre sommet de l’Union européenne. On cherche toujours la formule magique qui permettra à la zone euro de demeurer intacte. Et le participant le plus influent ne sera pas à la table.

Son ombre, par contre, planera au-dessus des participants.

Ce participant fantôme c’est l’agence de notation S&P. Depuis lundi, elle a placé 15 des 17 États de la zone euro sous surveillance. S’ils ne corrigent pas le tir, ceux-ci se verront décoter. Poussant l’enveloppe encore plus loin, S&P annonce que la cote triple A du fonds de stabilité européen est aussi menacée.

S&P n'est pas seule à douter de l'avenir de la zone euro. Le moité des répondants du plus récent sondage  Bloomberg Global Poll - mené auprès de 1097 investisseurs, courtiers et analystes - estiment qu'au moins un, peut-être deux, États quitteront la zone euro d'ici un an. Vous pouvez en lire davantage ici.

(MISE À JOUR : le jour 1 du sommet est complété est, malgré les commentaires encourageant de la France, un fonctionnaire allemand a déclaré: " je suis encore plus pessimiste que la semaine dernière d'en arriver à une entente" Pendant ce temps, on apprend que les banques européennes ont besoin d'aide supplémentaire. L'Allemagne songe même à réactiver un fonds de sauvetage qu'elle avait créé en 2008 pour ses institutions.)

Près de 42% des répondent vont jusqu'à affirmer que les déboires de la zone euro vont entraîner une crise pire que celle qui a suivi la faillite de Lehman Brothers en 2008... À l'opposé, 53% croient que la situation va dégénérer mais pas au point d'atteindre le niveau de 2008.

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Même si S&P est loin d'être la seule sceptique dans la salle lorsqu'il est question de l'avenir de la zone euro telle qu'on la connait présentement, cela n'empêche pas les chefs d’États d'être furieux contre l'agence de notation. Ils accusent S&P de sortir de son carré de sable, de “faire de la politique”.

L’histoire se répète. En août dernier, après avoir placé les États-Unis sous surveillance, S&P a réduit sa cote d’un niveau: de AAA à AA+. C’est la première fois que les États-Unis encaissaient une telle gifle. La raison: l’incapacité de l’État et de ses politiciens à en venir à un consensus sur la réduction des dépenses/augmentation des revenus afin de ramener le déficit à des proportions humaines. C’est ce que l’on appelle un “cul-de-sac” idéologique.

Et c’est exactement ce qui se produit en Europe en ce moment. Voilà deux ans que la zone euro cherche à assurer sa survie. Or, il n’y a pas 56 solutions: l’union monétaire doit s’accompagner d’une convergence fiscale, financière, économique et budgétaire. Ce qui n’est pas fait. Et ce n’est pas faute de rencontres, et de promesses et de déclarations. Hier encore, Angela et Sarko ont évoqué un “nouveau traité européen” imminent.

Plusieurs accusent S&P de ne pas se mêler de ses affaires. De faire de la politique. De prendre trop de place. De vouloir être calife à la place du calife. Vous pouvez lire ici la réponse de Jean-Michel Six, chef économiste Europe de S&P:

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