Primeur: une boîte à outils pour devenir une entreprise à impact social

Publié le 29/03/2018 à 14:04

Primeur: une boîte à outils pour devenir une entreprise à impact social

Publié le 29/03/2018 à 14:04

Par Diane Bérard

Yann Pezzini, conseiller stratégique en impact social chez Credo, en compagnie de la première cohorte de la formation "Intégrer l'impact social au coeur de son modèle d'affaires".(Crédit: Arnaud Gendreau)

Pourquoi avez-vous initié votre projet entrepreneurial?

Anie Rouleau, elle, l’a fait pour travailler en accord avec ses valeurs, tout simplement. La fondatrice de Baléco n’a jamais pensé que mettre l’impact sociétal au cœur de son modèle d’affaires (elle commercialise des produits nettoyants écoresponsables, depuis l’approvisionnement jusqu’à l’emballage) l’aiderait à décrocher des contrats. Il faut dire qu’Anie est une pionnière de l’entrepreneuriat social québécois. Elle a démarré Baléco en 2011. À l’époque, on en savait bien peu sur cette façon de faire des affaires.

Et puis, il y a eu cet appel, «Nous cherchons un fournisseur de produits nettoyants certifié B-Corp.» La certification B-Corp, accordée par l’organisme B-Lab, reconnaît qu’une organisation vise un rendement triple: financier, social et environnemental.

On en convient de plus en plus, inclure l’impact social dans un modèle d’affaires - et non en marge de celui-ci à travers la philanthropie, par exemple - rapporte au-delà de l’image.

«La création de valeur sociale est un facteur de succès financier et un levier d’innovation», souligne Yann Pezzini, conseiller stratégique en impact social chez Credo.

Credo a créé une «Boîte à outils pour entrepreneurs d’impact». Il s’agit d’une guide pratique pour intégrer l’impact social au cœur de son modèle d’affaires. Vous pouvez le consulter ici.

"On voit le mot "entrepreneur d'impact" être utilisé dans de nombreux contextes, pour signifier différentes choses. Avec cette boîte à outils, on aimerait faire comprendre l'étendue de ce que implique une démarche d'impact social et les opportunités immenses de jouer un rôle plus grand d'acteur de changement social, au delà de ce qui est traditionnellement entendu par "impact"." Yann Pezzini, conseiller stratégique en impact social, Credo

Crédit: Arnaud Gendreau

Credo a aussi développé une formation de trois jours associée à ce guide. J’ai assisté à la première journée, qui portait sur l’identification de la raison d’être d’une entreprise et sa stratégie d’impact.

Ce qui suit est un résumé de ce que j'ai appris. Je crois que plusieurs d’entre vous y trouveront une source d’inspiration afin de donner, ou redonner, un sens et une pertinence à leur projet d’entreprise.

Voici ce que je vous propose. Avant de débuter les exercices pratiques, vsionnez quelques minutes de cette conférence de Daniela Papi Thronton, directrice du Skoll Center for Social Entrepreneurship. Son proppos est à la fois inspirant et très concret. Le message est le suivant, «Nous n'avons pas besoin de plus d'entreprises sociales. Nous avons besoin de plus d'impact social.» La vidéo dure 20 minutes, arrêtez-vous lorsque vous sentez suffisamment inspiré pour entamer la déconstruction/reconstruction de votre modèle d'entreprise. Vous pourrez compléter le visonnement à la fin, je remettrai le lien.

À la une

Et si les Américains changeaient d’avis?

Il y a 55 minutes | John Plassard

EXPERT INVITÉ. Environ 4 électeurs sur 10 âgés de 18 à 34 ans déclarent qu’ils pourraient changer leur vote.

Cuivre: le «roi des métaux verts» dépasse 10 000$US la tonne

13:27 | AFP

Le métal rouge est sous le feu des projecteurs depuis l’offre de rachat du géant BHP sur son rival Anglo American.

Le géant BHP fait une proposition de 31 milliards de livres pour Anglo American

Cet accord créerait le plus grand mineur de cuivre au monde.