Le 31 janvier prochain le mandat du plus important banquier au monde expire. Et l'on ne s'entend pas à savoir s'il faut le renouveler. Bernanke a-t-il fait un assez bon travail pour qu'on lui confie un second mandat?
Il existe plusieurs façons de répondre à cette question. Voici celle que je vous propose, incarnée par deux économistes, Paul Krugman, dans son blogue du New York Times, The Conscience of a Liberal, et Scott Sumner, sur son blogue personnel, The Money Illusion.
Scott Sumner avance qu'il faut cesser de personnaliser le débat économique et s'attarder aux enjeux. Plus de substance et moins de vedettariat. Selon lui, il faut parler de la Fed, de son rôle, de son fonctionnement, de ses pouvoirs, etc. À son avis, lorsqu'une institution fonctionne bien, la personne au sommet passe au second plan. Sumner affirme que l'on se perd en débats stériles et cela nuit à l'économie; ce n'est pas Bernanke ou un autre, mais plutôt d'autres plans de relance ou pas.
Krugman, de son côté, rappelle qu'il ne faut pas être naîf: la politique reste la politique et le banquier des banquiers a pour rôle, entre autres, de rassurer les marchés. On peut toujours souhaiter de la substance mais... Obama ne choisira pas nécessairement le président de la Fed qui favorise la politique monéraire de son choix mais plutôt celui qui peut supporter la pression des marchés et celle des caméras.
Étant d'une nature plutôt pragmatique, je penche du côté de Krugman. La politique reste la politique. Et vous?
