BLOGUE. En anglais on les appelle les "whistleblowers". Ce sont ces employés qui sonnent l'alarme pour dénoncer auprès des autorités les abus - fraudes, malversations, comptabilité créative et autres comportements délinquants- de leur employeur. Ce sont des whistleblowers qui sont à l'origine de l'effondrement d'Enron, entre autres.
Depuis 2002, la loi Sarbanes-Oaxley (SOX) accorde une protection à ces employés jugeant qu'ils sont nécessaires au système, ou plutôt à la sauvergarde de celui-ci. On se souviendra que SOX a été instaurée dans la foulée d'une série de scandales corporatifs de la fin des années 90 et du début des années 2000.
Huit ans plus tard, voilà que l'on pourrait faire quelques pas en arrière. Le Congrès américain a mandaté la Securities &Exchange Commission (l'équivalent de l'AMF) pour qu'elle concocte un nouveau cadre pour la pratique de "whistleblowing".
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Le lobby des entreprises n'a pas mis longtemps à s'organiser. Walmart, Genzyme,Johnson&Johnson, Tyco (ceux-là même qui ont été au coeur d'un scandale ) , Pfizer, JP Morgan, Chase, Citigroup... ils ont tous rencontré la SEC à huit clos. Leur demande commune: que tout employé souhaitant dénoncer son employeur doive d'abord le faire à travers les canaux officiels de l'entreprise avant de déposer sa plainte devant un organisme réglemntaire.
Est-ce une demande raisonnable? Quels intérêts sert-elle? Les entreprises y gagnent-elles? Et les actionnaires?
J'aimerais connaître votre opinion. Pour ma part, j'éprouve un malaise. Je comprends que les enterpises souhaitent savoir ce qui leur pend au bout du nez. Elles désirent aussi laver leur linge sale en famille. Mais vont-elles vraiment le laver, l'installer le passer à la sécheuse pour réduire les odeurs ou le jeter parce qu'ils n'ont pas de laveuse?
J'attends vos commentaires.
Lire ici ma chronique précédente
