Conférence de Montréal: les quotas féminins aux CA nuisent-ils à l'économie?

Publié le 12/06/2012 à 10:27, mis à jour le 12/06/2012 à 11:16

Conférence de Montréal: les quotas féminins aux CA nuisent-ils à l'économie?

Publié le 12/06/2012 à 10:27, mis à jour le 12/06/2012 à 11:16

Par Diane Bérard

BLOGUE. Ce matin à la Conférence de Montréal on a abordé la question des quotas féminins sur les conseil sous un autre angle: et si ceux-ci nuisaient à la croissance économique?

“Il faut se montrer très prudent avec les règles sur la diversité des genres au sein des conseil. Celles-ci peuvent décourager les entreprises d’aller en bourse. Or, nous sommes à un moment où l’activité économique manque de carburant. Il faut éviter les règles qui empêchent les entreprises d’avoir accès au financement dont elles ont besoin.” Cette mise en garde fut servie par Yves Leterme, ex-premier ministre de la Belgique et responsable du dossier gouvernance pour l’OCDE.

Monsieur Leterme entretient une relation complexe avec le dossier des quotas féminins. Comme PM de la Belgique on lui doit la règle des 30% exigeant que le tiers de administrateurs des organismes publics belges soit des administratrices. Mais, depuis qu’il est responsable du dossier gouvernance pour l’OCDE il regarde l’autre côté de la médaille: et si les quotas féminins nuisaient au développement économique? Lors de l’atelier sur la gouvernance ce matin, on a évoqué qu’en Norvège, une vingtaine d’entreprises ont quitté la Bourse dans la foulée de loi de 2003 obligeant les entreprises cotées à posséder un conseil composé de 40% de femmes.

Soyons francs, ce ne sont pas uniquement les quotas féminins qui tiennent les entreprises loin de la bourse ou qui les incite à en sortir. C’est plutôt la règlementation en général. Comment distinguer l’effet “quotas féminins” du reste?

Dans ce dossier, je me range du côté pragmatique: des quotas sans candidates devient non seulement inutile mais nuisible. Ce n’est pas la présence des femmes aux conseils qu’il faut pousser mais bien la présence des femmes aux postes de direction. Tant que celle-ci n’augmente pas, les quotas auront mauvaise presse.

Reste à savoir qui est responsable d’accroître la présence des femmes aux postes de direction? C’est une responsabilité partagée. Pour être choisie il faut lever la main et pas seulement une fois mais bien à répétition. D'un autre côté, je suis consciente qu'il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.

De retour cet après-midi pour un autre compte-rendu en direct de la Conférence de Montréal..

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