La banlieue a été inventée en même temps que les autoroutes, pour créer un lieu où élever sa famille à meilleur coût avec l’air pur en boni. On travaillait « en ville » et on résidait en banlieue. On a même longtemps parlé de « banlieues dortoirs ». Ce n’est vraisemblablement plus le cas.
On croyait que la guerre de l’entrepreneuriat se jouait entre les villes. Pas du tout. Quand il s’agit d’attirer des entrepreneurs ce n’est pas Montréal contre Laval ou Sherbrooke mais Montréal contre sa banlieue !
Les candidats à la mairie de Montréal parlent beaucoup de l’exode des familles qu’il faut contrer. Peut-être devraient-ils regarder aussi du côté des entreprises. L’un allant de pair avec l’autre, bien sûr. Les citoyens sont aussi des employés. Tous ces citoyens de la banlieue ont probablement envie de travailler plus près de leur lieu de résidence. Ce qui crée une offre de main-d’œuvre et peut inciter les entrepreneurs à se lancer.
Ce n’est là qu’une raison parmi d’autres expliquant pourquoi il est plus tentant de démarrer une entreprise en banlieue qu’en ville. Je vous invite à consulter le rapport de la FCEI pour en savoir plus.
Un emploi c’est un emploi. Il faut se réjouir du dynamisme de la banlieue. Mais dans un contexte où la tendance mondiale est à l’urbanisation et où les villes sont considérées comme les super puissances en devenir, j’éprouve un malaise face au glissement de la cote de popularité entrepreuriale des villes d’ici. Pourquoi nos banlieues deviennent-elles plus dynamiques que nos villes?
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