Kondratief, Dean LeBaron, Keynes, les cycles et … à long terme, nous sommes tous morts !

Publié le 30/04/2011 à 13:53

Kondratief, Dean LeBaron, Keynes, les cycles et … à long terme, nous sommes tous morts !

Publié le 30/04/2011 à 13:53

Par Paul Dontigny Jr

Suite à un commentaire d’un visionnaire (quelqu’un qui a visionné ma chronique vidéo – sourire) voici ma réponse, qui intéressera sûrement les techniciens et joueurs de momentum.

Rédigé par vormiet le 29-04-2011

Bonjour M. Dontigny, j'aime bien votre opinion contrarian. Les gens n'analysent pas souvent sur du long terme. Mon professeur de macro-économie à l'Université ma même déjà dit qu'à long terme "on est mort" pour justifier pourquoi les cycles longs ne sont pas intéressants (il travaille à la Banque du Canada!). Pourtant, je trouve ça dommage que personne ne s'intéresse au cycle de Kondratieff (probablement parce que c'était un économiste russe..) puisqu'il vient à échéance dans les années qui s'en viennent si ce n'est pas déjà fait. Le capitalisme est entrain de se restructurer au tour d'un nouveau vecteur de croissance. C'est sur que c'est difficile de prédire qu'elle technologie aura le vent dans les voiles pour les 30 prochaines années sauf que c'est quand même une information utile à considérer même si elle n'impacte pas directement nos décisions immédiate.

 

Ma réponse :

Il y a Dean LeBaron et quelques-uns de ses collègues et associés qui est très au courant du Cycle de Kondratief et il y a beaucoup d'analystes techniques utilisent une partie de la théorie pour tenter d'identifier les revirements de tendances et ce qu’ils appellent le « retracement ». Je crois que Prechter du Dow Theory en  parle parfois aussi.

Lors d’une conférence annuelle au Vermont intitulée le Fraser Management Associates Contrarian Opinion Forum, Dean LeBaron (fondateur de Batterymarch Financial) et trois autres gestionnaires-analystes (Louise Yamada, Walter Deemer, Mark Ungewitter) étaient conférenciers et avaient surpris tout le monde lorsque John Buden (ancien Président de Mackenzie je crois), de connivence avec ces autres conférenciers, aussi collègues et amis, s’était levé de son siège dans la salle comme s’il était un simple participant dans la salle, et avait affirmé qu’il était Kondratief ramené à la vie pour nous sauver de la destruction de la monnaie qui serait causée par les divers plans d’aide et l’impression ridicule de monnaie par le gouvernement et la Fed (c’était automne 2009).  Ils avaient recommandé d’acheter de l’or. Beaucoup d’or.  Kondratief, le vrai,  avait été emprisonné puis tué par Staline à cause de ses opinions.

D’après cette théorie, nous sommes dans la partie du cycle surnommée l’hiver de Kondratief et ça va aller très mal économiquement pendant très longtemps.

Pour ce qui est du long terme, votre prof faisait certainement allusion à une réponse du « grand » économiste John Maynard Keynes qui agissait comme expert du gouvernement pour passer une solution économique quelconque qui je crois incluait le fait - lorsque les membres du Congrès (ou d'un comité spécial) lu ont demandé si les mesures proposées ne seraient pas néfastes à long terme pour le pays (je crois qu'il s'agissait d'endettement) Keynes a glorieusement et historiquement répondu que "in the long run, we are all dead".  Cette réponse a clôt la discussion et la mesure fut adoptée, autre preuve indiscutable de la bêtise humaine. Bernanke est certainement d’accord avec Keynes sur ces points …

Notez toutefois que certains affirment que la véritable intention de Keynes dans ses paroles n’était pas que les considérations à long terme n’étaient pas utiles pour les politiques à court terme… notamment au sujet de l'inflaion, qu'il serait peut-être dificile de la contrôler après des interventions et qu'il fallait continuer à la gérer.

Paul Dontigny Jr, M.Sc.

À la une

Correction boursière et marché baissier: pas de panique! (2)

Il y a 41 minutes | Pierre Théroux

SE LANCER EN BOURSE. Un portefeuille qui perd en très peu de temps 10% de sa valeur peut engendrer un vent de panique.

Jusqu'à quel point faut-il être patient avec un titre perdant? (suite)

EXPERT INVITÉ. Il y a définitivement des situations où il vaut mieux être impatient.

Élections américaines: revue de la semaine

Il y a 14 minutes | John Plassard

EXPERT INVITÉ. Le taux d'approbation, Kennedy, les «double haters», les débats et Kristi Noem.