La SCHL joue son rôle... prudemment

Publié le 30/09/2011 à 08:55, mis à jour le 30/09/2011 à 11:42

La SCHL joue son rôle... prudemment

Publié le 30/09/2011 à 08:55, mis à jour le 30/09/2011 à 11:42

Par Martin Provencher

BLOGUE. Ces derniers jours, il a beaucoup été question des 10 milliards de dollars accumulés par la Société Canadienne d’Hypothèque et de Logement (SCHL) dans son fonds de réserve. Il s’agit en fait du double des 5 milliards exigés par le Bureau du Surintendant des Institutions Financières afin de faire face aux mauvaises créances. Le dévoilement de ces chiffres a provoqué toute sorte de réactions, allant de la gestion prudente à une crise immobilière imminente. Ma position se situe plus près des premiers que des seconds. Je m’explique.

D’abord, la SCHL est une institution gouvernementale qui existe depuis 65 ans (1946) et à qui nous pouvons donner le mérite de remplir sa mission, soit de fournir un logement et de faciliter l’accessibilité à la propriété aux canadiens, et ce avec professionnalisme et rigueur. Cette constance dans la prudence de sa gestion a même été récompensée en 2002, année où la SCHL s’est vue décerner le prix d'excellence par le Conference Board. De plus, dans ses procédures administratives internes, les paramètres utilisés dans la gestion du risque sont soumis à différents scénarios, incluant les simulations de crise immobilière, afin de s’assurer, comme tout bon assureur se doit de le faire, que le niveau des primes actuelles est suffisant.

À cela s’ajoute les chiffres qui font état actuellement d’un taux de défaut de paiement de seulement 0,33%. Historiquement, ce pourcentage n’a jamais dépassé 1%. Bien sûr, en chiffre absolu, ce faible pourcentage de mauvaises créances représente tout de même 2274 propriétaires qui, individuellement, risquent de perdre leur propriété. En termes de drames humains c’est assurément trop, mais statistiquement, en rapport avec les 700 000 hypothèques assurées par la SCHL au Québec, c’est une égratignure qui ne justifie pas de considérer la voiture bonne pour la ferraille.

Martin Provencher

www.martinprovencher.com

À la une

Le Québec pâtira-t-il de la guerre commerciale verte avec la Chine?

ANALYSE. Les producteurs d’acier craignent que la Chine inonde le marché canadien, étant bloquée aux États-Unis.

Bourse: Wall Street finit en ordre dispersé, le Dow Jones clôture au-dessus des 40 000 points

Mis à jour le 17/05/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé.

À surveiller: AtkinsRéalis, Boralex et Lightspeed

17/05/2024 | Charles Poulin

Que faire avec les titres AtkinsRéalis, Boralex et Lightspeed? Voici des recommandations d’analystes.