Encore plus de logements sociaux réclamés

Publié le 10/02/2012 à 20:24, mis à jour le 16/02/2012 à 14:32

Encore plus de logements sociaux réclamés

Publié le 10/02/2012 à 20:24, mis à jour le 16/02/2012 à 14:32

Par Martin Provencher

BLOGUE. Après le retour des promotions offertes par certains propriétaires pressés (ou dans l’obligation financière) de louer et les suggestions faméliques d’augmentation (0,6%) proposées par la Régie du logement, voici maintenant que survient ce qui était déjà prévisible : les groupes de pressions, avec le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) en tête, exigent « un accroissement majeur des investissements pour de nouveaux logements sociaux. »1. Rien de moins.

Du fait des rumeurs persistantes d’élections, vraisemblablement plus rapidement que l’on ne croit, et surtout en raison du dépôt prochain du budget du gouvernement Charest, la valse des demandes pour davantage d’investissements en fonds publics pour des logements sociaux, c’est-à-dire à prix modique, reprend de plus belle.

Une manifestation en ce sens a attiré près de 300 personnes samedi le 4 février au centre-ville de Montréal. C’est quand même pas mal de monde. Peut-on s’en surprendre? Considérant que le logement est le plus gros poste de dépenses d’une tranche grandissante de notre société, à mon avis, il vaut mieux s’y habituer.

Tout cela m’a rappelé le jour où, dans les années 1990, alors que tout le monde à l’époque investissait en bourse, prétextant que « les immeubles, c’était du trouble! », et pendant que pour ma part je gérais plus de 300 unités de logement, j’avais croisé, dans l’ascenseur d’un immeuble un député. Considérant les problèmes de non-paiement de loyers qui étaient, sans jeu de mots, monnaie courante, je lui avais demandé naïvement pourquoi les politiciens n’intervenaient pas? Un bail est tout de même un contrat et le paiement du loyer une obligation! Ce monsieur m’avait alors répondu tout simplement : « Eux, ils ont le temps de manifester, toi pas ».

En 2012, environ 40% de la population ne paie aucun impôt sur le revenu. C’est environ 15% de plus qu’il y a 30 ans. Voilà pourquoi les immeubles de bas de gamme, plus que tout autre, n’offrent aucune perspective d’avenir. À concurrencer le gouvernement, vous êtes certains de perdre, car les ressources qu’il puise dans vos poches sont presque illimitées…

Martin Provencher, auteur-conférencier en immobilier

www.martinprovencher.com

  1. Le FRAPRU réclame plus d’argent pour le logement social, La Presse Canadienne, cité par le Nouvelliste, 6 février 2012, p.10

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