Six minières junior à surveiller

Publié le 01/06/2013 à 00:00, mis à jour le 30/05/2013 à 09:42

Six minières junior à surveiller

Publié le 01/06/2013 à 00:00, mis à jour le 30/05/2013 à 09:42

C'est toute une traversée du désert que vivent actuellement les minières junior au pays. En mars 2011, l'indice de la Bourse de croissance du TSX (TSX-V) était à 2 440 points. Le voilà maintenant à 947 points. Moment pour les spéculateurs de s'amener ou pas ?

En compagnie de notre collègue Suzanne Dansereau, on a creusé la question, il y a quelques jours, avec le vétéran minier Jacques Bonneau.

On connaît Jacques depuis plusieurs années. C'est un passionné et l'un des meilleurs ingénieurs géologues du pays. Il a dirigé diverses sociétés, dont Mazarin et Sequoia, et est consultant pour plusieurs acteurs miniers.

Ce qu'il entrevoit ? Les titres junior ne remonteront pas demain matin. On pourrait même devoir attendre un an ou deux avant une reprise. Mais il pourrait être temps de graduellement prendre des participations, car le creux ne semble plus très loin.

Essentiellement, le raisonnement va ainsi. La moyenne des cinq baisses du TSX-V depuis 1983 a été de 57 %, et justement l'indice est en recul de 61 % depuis mars 2011. La durée moyenne des descentes a été de 26 mois ; on est à 26 mois. Si la loi de la moyenne s'applique, et qu'on ne creuse pas davantage (ce qui n'est pas sûr), il restera à patienter durant le plateau moyen de 15 mois, et on pourrait alors approcher d'une remontée. Des remontées qui ont en moyenne été de 154 %.

Qui jouer ?

On a demandé à Jacques quelques noms de sociétés qu'il aimait. Il peut détenir des titres dans certaines de ces minières. Et il ne garantit rien, si ce n'est que leurs dirigeants sont compétents, que les sociétés sont relativement bien capitalisées et que les teneurs en place valent l'attention. Investir dans une minière junior sera toujours spéculatif. Il vaut mieux répartir son risque dans plusieurs titres. Voici donc quelques juniors à surveiller.

CELLES QUI DÉVELOPPENT DES RESSOURCES

À titre de règle du pouce pour les trois minières qui suivent, notons qu'en 2011 et en 2012, le marché accordait autour de 60 $ US par once d'or de ressources.

Romarco (R, 0,34 $)

La société torontoise détient un gisement aurifère en Caroline du Sud dont la ressource est évaluée à 6,8 millions d'onces (1,75 g/t). Près de 2 M d'onces d'or ont le statut de réserves et sont exploitables en surface. Romarco est toujours à l'étape d'obtenir ses permis de mise en exploitation. Elle a 50 M$ en encaisse.

Le plus intéressant de l'affaire est que le marché ne lui accorde qu'une valeur de 30 $ US par once d'or.

Continental Gold (CNL, 3,79 $)

Il s'agit d'un gisement situé en Colombie de 5 M d'onces d'or à haute teneur. Le marché accorde une valeur de 100 $ US l'once. Mais l'entreprise est en train d'explorer le gisement sous terre. La probabilité est bonne que la ressource augmente avec des forages additionnels. La production devrait s'amorcer en 2016.

Lydian International (LYD, 1,54 $)

Le principal actif est un gisement d'or de 4,1 millions d'onces (1g/t) en Arménie.

La capitalisation boursière est de 190 M$, ce qui fait que le marché accorde une valeur plus élevée de 46 $ l'once. Le gisement, exploitable en surface, devrait être beaucoup moins coûteux à développer et à opérer que ne le sont la plupart des gisements aurifères. L'entreprise a 20 M$ d'encaisse.

CELLES QUI VIENNENT DE TROUVER DES INDICES

Il s'agit ici de miser sur une bonne direction d'entreprise, avec des projets intéressants et des liquidités élevées.

Golden Arrow (GRG, 0,28 $)

La minière de Vancouver compte plusieurs projets en Argentine et au Pérou. Elle vient de confirmer la découverte d'un important gisement de plus de 100 M d'onces d'argent équivalent en Argentine. L'encaisse s'élève à 12 M$ tandis que la capitalisation boursière est à 10 M$. Le marché ne donne que très peu de valeur à la découverte.

Alpha Minerals (AMW, 4,10 $)

Avec sa partenaire Fission Uranium (50 %), la minière de la Colombie-Britannique a récemment fait une importante découverte d'uranium en Saskatchewan. De haute teneur, en surface. L'encaisse est de 12 M$ et la capitalisation de 80 M$. Jacques Bonneau croit que la découverte pourrait contenir 40 millions de livres d'uranium. En 2011, Rio Tinto avait payé 15 $ la livre pour acheter la junior Hathor. Dans un tel scénario, la capitalisation boursière d'Alpha grimperait à 300 M$.

Mundoro (MUN, 0,34 $)

La société de Vancouver a des projets d'or et de cuivre en Serbie, près du gisement de catégorie mondiale BOR (Cu-Au). Elle a une encaisse de 15 M$, tandis que sa capitalisation boursière n'est que de 14 M$. Peu de valeur est accordée aux propriétés.

DANS LE DÉTAIL

Sur le radar

Le titre sur cinq ans

ROMARCO (R ; 0,34 $)

Recommandation des analystes

Achat 0

Surperformance 4

Conserver 2

Sous-performance 0

Vendre 0

Cible moyenne : 1,20 $

Le titre sur cinq ans

LYDIAN INT. (LYD ; 1,54 $)

Recommandation des analystes

Achat 0

Surperformance 8

Conserver 0

Sous-performance 0

Vendre 0

Cible moyenne : 3,60 $

Le titre sur cinq ans

GOLDEN ARRO W (GRG ; 0,28 $)

Source : Bloomberg

francois.pouliot@tc.tc

blogue > www.lesaffaires.com/francois-pouliot

À la une

Le «cash» est roi!

EXPERT INVITÉ. Pourquoi Warren Buffett aime la liquidité?

L'Intelligence artificielle: les deux côtés de la médaille

OPINION. Il est essentiel pour tout dirigeant de bien comprendre les risques avant de se lancer dans l’IA.

IA: Québec accorde 8M$ au consortium IVADO

Mis à jour à 09:58 | La Presse Canadienne

«Pour maintenir notre leadership en IA au Québec, il faut intégrer cette technologie dans nos entreprises et nos PME.»