À la recherche d'un projet de création de valeur économique et sociale ? Voici le DEC +.

C'est une idée que l'on caresse depuis quelques années déjà.

Il s'agit d'ajouter une année facultative à la fin du collégial ou de l'université, au cours de laquelle les étudiants pourraient aller étudier à l'extérieur du Québec. Une année d'immersion, peu importe les cours choisis. L'objectif serait la maîtrise d'une nouvelle langue. Au retour, chaque candidat aurait à passer un test pour évaluer sa maîtrise de la langue choisie. Le test passé, le DEC + serait décerné.

Quelqu'un maîtrise déjà bien l'anglais ? Fort bien, le DEC + lui sera accordé sans nécessiter d'immersion. Il pourra aller étudier dans une université espagnole pour décrocher un DEC ++. Rien n'empêche de cumuler.

Résultat ? Au bout de quatre ans, rien. Au bout de huit, guère plus. Au bout de 20, par contre, le Québec serait une des sociétés les plus polyglottes du monde et aurait un puissant levier de développement économique.

Il serait plus facile d'attirer des capitaux ici, puisque la province offrirait aux investisseurs une main-d'oeuvre capable de travailler tous azimuts. Le Québec deviendrait une excellente terre d'accueil de sièges sociaux pour des entreprises européennes ou asiatiques visant à s'établir sur le continent.

Il serait aussi plus facile pour nos entrepreneurs d'exporter leurs produits et leur savoir à l'étranger. Les réseaux se créeraient plus aisément. Un certain exode des cerveaux surviendrait assurément, mais plus il y aura de Québécois à des postes d'influence dans les multinationales, mieux on se portera.

Autre bénéfice : cette nouvelle structure sociale contribuerait probablement à une meilleure utilisation et à un enrichissement des membres de nos communautés culturelles.

françois.pouliot@transcontinental.ca