Les mots ne manquent pas pour qualifier l'activité boursière des entreprises composant le Top 100 Les Affaires 500 au dernier trimestre de 2008 : dégelée, dégringolade, déconfiture.
Plus de 80 % des titres des plus grands employeurs du Québec inscrits en Bourse ont reculé au quatrième trimestre.
La majorité des titres du Top 100 ont touché un plancher annuel pour la période de trois mois terminée le 31 décembre.
Selon une compilation effectuée par l'agence Bloomberg, les titres financiers, les technologies de l'information et l'énergie ont contribué largement au déclin des parquets boursiers mondiaux, dont le S&P/TSX.
D'ailleurs, l'indice canadien a perdu 22,7 %, soit un des plus importants replis dans le monde au quatrième trimestre.
Les entreprises québécoises et canadiennes figurant au sein de notre Top 100 ont cédé en moyenne 17,3 %. Il s'agit du plus fort recul trimestriel de l'année 2008.
AbitibiBowater et Mega Brands figurent en tête de liste des perdantes du trimestre en raison de l'incertitude entourant leur situation financière. Tembec, Domtar et Cascades, trois sociétés du secteur forestier, ont également subi les contrecoups du ralentissement de la demande mondiale.
La plupart des titres des multinationales du Top 100 ont également souffert du tumulte économique. Le cours de plus de 85 % de ces entreprises affiche un recul trimestriel. Les titres de ce segment de notre classement ont cédé en moyenne 26,2 %.
L'action du fabricant de produits d'emballage et de cartons Smurfit-Stone a perdu 94,6 % de sa valeur en un trimestre. La société craint de ne pas pouvoir rembourser une marge de crédit de 800 millions de dollars américains venant à échéance en novembre prochain.