La langue française comme valeur ajoutée

Publié le 16/10/2010 à 00:00, mis à jour le 15/10/2010 à 14:25

La langue française comme valeur ajoutée

Publié le 16/10/2010 à 00:00, mis à jour le 15/10/2010 à 14:25

" Les écoles de gestion canadiennes sont parmi les meilleures du monde. " Ce n'est pas un Canadien qui le dit, mais l'Espagnol Pablo Martin de Holan, professeur, chercheur et directeur du Département de management entrepreneurial à l'IE Business School, à Madrid. Il connaît bien le système puisqu'il a passé 10 ans à étudier et à enseigner à l'Université McGill : " C'est connu qu'elles sont un deal colossal ! L'éducation est de même qualité qu'aux États-Unis, mais à moitié prix. "

Par rapport au reste du Canada, les écoles québécoises sont encore une meilleure affaire : les droits de scolarité y sont le quart de ce qui se pratique ailleurs dans le monde. Et ce que M. Martin de Holan appelle le " défi de la langue d'enseignement " pour parler du français, les distingue encore plus.

De l'anglais un peu, beaucoup, pas du tout

Alan Hochstein, directeur du programme des MBA et recteur associé à la John Molson School of Business de l'Université Concordia, n'a pas à se casser la tête avec l'enjeu de la langue d'enseignement. Le fait français ajoute un zest d'exotisme à son offre à l'international.

Il reconnaît qu'il n'en va pas de même pour ses collègues des universités francophones : " Pour les écoles de gestion francophones, la place de l'anglais dans l'enseignement est un défi très important. Car l'anglais est de plus en plus dominant partout dans le monde. " Les facultés de gestion de l'UQAM, de HEC Montréal ou de l'Université Laval font face à des concurrents européens de plus en plus nombreux à offrir des MBA en anglais.

" En Europe, la tendance à l'anglicisation s'accentue à tous les niveaux ", constate Federico Pasin, directeur des activités internationales à HEC Montréal, qui vient de passer un an à l'École supérieure des sciences économiques et sociales en région parisienne. Dès la licence, puis davantage au MBA et dans les différentes maîtrises, les programmes en anglais ont la cote.

" Avec l'avènement de l'Union européenne, dit de son côté Robert W. Mantha, doyen de la Faculté des sciences administratives (FSA) de l'Université Laval, les écoles de gestion sont devenues européennes avant d'être françaises, espagnoles ou italiennes. Et la lingua franca, c'est l'anglais."

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