Johnson & Johnson, un géant à prix d'aubaine

Publié le 11/09/2010 à 00:00

Johnson & Johnson, un géant à prix d'aubaine

Publié le 11/09/2010 à 00:00

Johnson & Johnson est à tous points de vue une des entreprises les plus solides du monde. Malgré ses qualités, le titre s'échange actuellement à seulement 12,2 fois son bénéfice des quatre derniers trimestres, et à 11,3 fois son bénéfice prévu l'an prochain. C'est sa plus faible évaluation depuis 1994.

Le 2 septembre, le titre (NY, JNJ) s'échangeait à 58 $ US et procurait un rendement de dividende de 3,8 % par an.

La société, dont la valeur boursière atteint 157 milliards de dollars américains (G$ US), a accru son dividende de 14 % par an depuis 10 ans. Si elle maintient ce rythme, Johnson & Johnson versera un dividende annuel de 8 $ US par action dans 10 ans. Uniquement avec le dividende, le titre procurerait donc un rendement de 14 % par an aux investisseurs qui achèteraient le titre actuellement !

Soyons plus prudent et supposons que le dividende ne croît que de 8 % par an (c'est la prévision du bulletin Value Line Investment Survey). Dans 10 ans, le dividende annuel s'établirait à 4,66 $ US par action, soit un rendement de plus de 8 %.

Combien vaudra un titre qui procure un tel rendement ? Certainement plus que 58 $ US. Si on fait l'hypothèse que les bénéfices de Johnson & Johnson n'augmentent que de 5 % par an (par rapport à 12,5 % par an au cours des 10 dernières années) et que l'évaluation reste semblable, votre rendement total serait de 8,8 % par an pendant cette période (le dividende de 3,8 % + la croissance de 5 % des bénéfices).

On parle ici d'un géant des produits de consommation, qui disposait de 18,9 G $ US en encaisse au 4 juillet, dont les activités, après ses investissements en immobilisations, ont généré 14 G $ US l'an dernier (5,22 $ US par action), qui est reconnue pour gérer efficacement son capital (elle a racheté pour plus de 10 G $ US de ses actions depuis 2007) et qui réalise la moitié de ses revenus à l'extérieur des États-Unis.

Plusieurs autres exemples

Vous voulez d'autres exemples de sociétés solides ? Voici quelques-uns des titres préférés des grands gestionnaires :

Mason Hawkins a investi 7,2 % du portefeuille de Partners Fund dans Yum Brands, et 6,2 % dans Walt Disney.

William Nygren, d'Oakmark Fund, apprécie Disney, Medtronic, Wal-Mart et McDonald's.

Outre Exxon Mobil, Bill Miller, du fonds Legg Mason Value Trust, mentionne Kimberly Clark. Il a investi 4 % de son portefeuille dans IBM.

Enfin, Stephen Romick de FPA Crescent Funds achète des actions d'Abbott Labs, de Wal-Mart, de Kraft et de Johnson & Johnson.

À la une

Correction boursière et marché baissier: pas de panique! (2)

SE LANCER EN BOURSE. Un portefeuille qui perd en très peu de temps 10% de sa valeur peut engendrer un vent de panique.

Jusqu'à quel point faut-il être patient avec un titre perdant? (suite)

EXPERT INVITÉ. Il y a définitivement des situations où il vaut mieux être impatient.

Élections américaines: revue de la semaine

Il y a 44 minutes | John Plassard

EXPERT INVITÉ. Le taux d'approbation, Kennedy, les «double haters», les débats et Kristi Noem.