Davantage de couscous québécois aux É.-U.

Publié le 17/01/2009 à 00:00

Davantage de couscous québécois aux É.-U.

Publié le 17/01/2009 à 00:00

Par Marc Gosselin

Le seul producteur de couscous au Canada, Les produits Zinda, une PME de Candiac, élargit ses activités.

L'entreprise a récemment investi 2 millions de dollars pour doubler la superficie de son usine, à 40 000 pieds carrés.

Selon le directeur général de Zinda, Saïd Chergui, ce projet marque un tournant dans la vie de la PME, qui emploie une quarantaine de personnes.

"Depuis nos débuts, en l'an 2000, nous étions surtout un fournisseur de gros et de services alimentaires. Au cours des deux dernières années, le marché du détail a pris de plus en plus d'importance dans nos affaires. Pour avoir du succès dans ce créneau, nous devions augmenter nos capacités de stockage et d'emballage", explique l'homme d'affaires d'origine marocaine.

À ses débuts, Zinda n'avait d'autre choix que d'opter pour le marché de gros. Son usine a une capacité annuelle de production de 9 000 tonnes de couscous, alors que le marché canadien en consomme seulement 4 000 tonnes par année, indique M. Chergui.

Zinda exporte 60 % de sa production, surtout aux États-Unis, le reste étant acheminé au Moyen-Orient.

Au cours des prochains mois, l'équipe se penchera sur le développement de produits destinés au marché de détail américain. Par exemple, on vise les plats préparés ou le couscous d'accompagnement.

La PME peut rapidement mettre en fonction deux silos pour la production et l'emballage. "Nous avons une capacité d'expansion", dit l'entrepreneur.

Malgré la crise économique qui sévit aux États-Unis et qui s'est étendue à l'ensemble des pays industrialisés, le directeur général ne doute pas que son entreprise s'en tire sans trop de mal. "Nous proposons un produit de base, de plus en plus utilisé en cuisine et vendu à prix modique", souligne Saïd Chergui.

Du blé négocié en dollars américains

Deux éléments influent sur les coûts de production de la PME de Candiac : le taux de change et le prix du blé. Or, depuis trois mois, le huard a du plomb dans l'aile et les cours des matières premières, dont le blé, ont beaucoup diminué. Au final, Saïd Chergui souligne que la faiblesse du dollar canadien a annulé les baisses des prix des matières premières.

"Même si notre blé est canadien, il se négocie en dollars américains puisqu'il s'agit d'une denrée de base", explique-t-il.

Saïd Chergui dit que son entreprise continuera de travailler en R-D afin de développer de nouvelles saveurs, de nouveaux produits, etc.

"Le consommateur n'a pas beaucoup de temps pour cuisiner et encore moins pour trouver des recettes. Le secteur des plats préparés connaîtra une belle croissance", note l'entrepreneur, qui compte bien en profiter.

dossiers@transcontinental.ca

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