" Je voulais donner une dimension humaine à Internet "

Publié le 06/06/2009 à 00:00

" Je voulais donner une dimension humaine à Internet "

Publié le 06/06/2009 à 00:00

Pourquoi la Jeune Chambre de commerce de Montréal vous a-t-elle remis le prix du " Jeune Leader d'affaires socialement responsable " ?

D'abord, parce que je fais du bénévolat depuis l'âge de 12 ans. Et surtout parce que j'ai créé Academos il y a 10 ans. C'est un organisme sans but lucratif qui a pour mission de favoriser la persévérance scolaire en mettant en relation par courriel des étudiants du secondaire et du cégep avec des personnes exerçant des métiers qui les intéressent. Nous avons 1 700 mentors, du plombier au médecin légiste, qui font part de leur expérience aux étudiants. L'an dernier, 14 000 étudiants de 235 écoles du Québec ont fait une demande de mentorat.

Comment vous est venue l'idée d'Academos ?

Je préparais une thèse de doctorat en psychologie sur le thème de la motivation scolaire. Et j'aimais beaucoup les nouvelles technologies, dont on commençait à découvrir les possibilités. En plus, j'enseignais l'utilisation d'Internet aux personnes de 50 ans et plus au Collège de Bois-de-Boulogne et elles me demandaient comment se servir du Web pour rendre service aux autres. Enfin, l'importance pour les étudiants d'avoir un contact direct avec le milieu du travail était ressortie lors des états généraux sur l'éducation. Tous ces éléments m'ont donné l'idée de me servir d'Internet pour faire autre chose que du commerce électronique.

Qu'est-ce qu'un mentor idéal ?

C'est une personne qui aime vraiment son métier, mais qui est aussi lucide quant à celui-ci. Le but d'un mentor n'est pas de " vendre" son métier à l'étudiant, mais de l'informer de façon concrète sur sa réalité quotidienne. Si l'étudiant, après une période de mentorat, décide de choisir un autre métier, le mentor a fait son travail. Au cégep, le tiers des étudiants changent de programme au premier trimestre parce qu'ils ont été mal orientés.

Qu'est-ce qui influence le plus les étudiants ?

La télévision a sans doute une grande influence sur leur orientation. Par exemple, la série Six pieds sous terre nous a valu un grand nombre de demandes pour des thanatologues, et les médecins légistes sont très en demande actuellement à cause de la série CSI.

( CV )

Nom: Catherine Légaré

Âge: 35 ans

Fonction: Fondatrice et directrice, développement et recherche

Organisme : Academos (academos.qc.ca)

Son organisme favorise la persévérance scolaire en mettant en contact des étudiants avec des mentors.

dominique.froment@transcontinental.ca

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